L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)

Chapitre 97 : Dilemme

« Je suis comme tous les autres : je vois le monde comme je souhaiterais que les choses se produisent, et non comme elles se produisent réellement. », Paulo Coelho.

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Ca y est.. Je n'ai plus le choix.

Les yeux toujours grands ouverts face à la petite pille de papiers que je dois absolument emporter, je serre fort ma mâchoire, me sentant au beau milieu du carrefour de ma vie. Je finis par expirer une petite seconde, essayant tant bien que mal de réactiver mon alter sur les documents entre mes doigts. Je peux ainsi constater, assez difficilement, les feuilles disparaître de ma vision, en remerciant le ciel. Je reclaque donc le tiroir où j'ai sorti le dossier de Yumi Maeda, me préparant à faire face à mon interlocuteur. Je me retourne donc lentement, esquissant des yeux aussi surpris que ceux de Shoto, à l'autre bout de la pièce. Je remarque bien vite son costume de héros, qui lui donne un air bien plus sérieux que d'habitude, et je me vois dans l'obligation de déglutir avant de répondre à sa question :

« Tiens ! je lui souris faussement. C'est dingue de se rencontrer ici, une vraie coïncidence du destin !

Devant ses sourcils froncés, je m'amuse à tortiller mes doigts dans tout les sens, dans mon dos, essayant de replier les pages cachées avec la plus grande discrétion.

-Tu moques de moi ? Qu'est-ce que tu fais dans le bureau de Deku ? Comment t'es entrée ? Pourquoi tu n'es pas chez toi avec Bakugo ?

Zieutant sur mes doigts qui gigotent, il croise les bras.

-Ca en fait des questions pour une seule personne, Shoto. »

Ma réponse, étant à des années lumières d'une explication, Shoto avance rapidement jusqu'à moi tandis que je le devance en m'asseyant sur la chaise d'Izuku, qui me permet, d'une justesse divine, de ranger les feuilles pliées dans la poche de mon jean. Le héros arrivant précipitamment jusqu'à moi, il place ses bras de chaque côté des accoudoirs du siège, m'empêchant, de ce fait, de fuir. Il tente vivement de coller son visage contre le mien, me montrant son côté très menaçant et je recule aussi vite, essayant de créer une minuscule distance entre lui et moi.

« Je vais répéter ma question et t'as intérêt à me répondre ; qu'est-ce que tu fais là, June ?!

Louchant sur la surface lisse du bureau à notre droite, je remarque le prénom du premier désigné de Justice, Watanabe Taiga.

Oh, Deku, tu me sers toujours une issue de secours sur un plateau d'argent.

-Je suis venue chercher la vérité.

Il élargit les yeux pendant qu'avec ma main droite je peine à attraper le document qui traîne en plein milieu du bureau du numéro un.

-De quoi est-ce que tu parles ?

-Pourquoi n'étiez-vous pas foutus de me dire que Watanabe Taiga a travaillé pour le parti anti-héros ?! Quels genre d'autres secrets le lient à ces tarés ?!

Lui tendant le document sur lequel est marquée la preuve que je savais déjà, Shoto me l'arrache des mains pour la reposer aussi loin possible de moi.

-Tu n'as ni besoin de le savoir ni le droit de fouiller dans le bureau de Deku pendant qu'il se fait un sang d'encre pour toi ! me réprimande t-il.

-Ah oui ? Mais j'ai le droit de rester dans l'ignorance la plus totale et d'attendre sagement que vous votiez en majorité pour me dire la vérité ?!

-N'essaye pas de retourner la situation à ton avantage. Et puis, le document était sur le bureau, alors pourquoi tu fouillais les archives ?