Chapitre 71 : Sans toi

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« Il se demandait parfois, un peu négligemment, à quoi ressemblerait sa vie si elle n'était plus là. C'était une question purement rhétorique, pas morbide pour un sou - le genre de questions que se posent tous les amants. Que serais-je sans toi ? », David Nicholls.

*****


7 mois plus tard

Les derniers rayons de soleil guettent le ciel parsemé de nuages aux allures orangés. Depuis le toit où je me trouve, j'observe cet instant magnifiant, qui ne dure qu'un moment, en cette fin de juillet. Je prends lentement la cigarette que j'ai dans les doigts pour la placer entre mes lèvres légèrement ouvertes. Puis, tout aussi lentement, je l'allume. J'inspire alors la fumée dans mes poumons pour l'expirer quelques secondes après, en scrutant toujours le ciel, qui vire de plus en plus aux roses, sous l'éclat immuable des rayons qui disparaissent à l'horizon et sous les imposants gratte-ciels qui lui font face.

Tout à coup un claquement se fait entendre et je reviens à la réalité tout en reprenant la cigarette entre mes doigts. D'un coup, j'écoute à nouveau le bruit de Tokyo, ce bruit vivifiant, revigorant, soutenu par l'agitation de la circulation à mes pieds, de toutes les personnes qui reprennent la voiture, les transports en communs ou simplement leurs pieds pour rentrer chez eux après une longue journée de travail. Quelques secondes plus tard, je sens quelqu'un se placer derrière moi et poser une main sur mon épaule, je me retourne et sous mes yeux fatigués, je vois apparaître ces cheveux blonds, toujours coiffés en l'air. Je rabaisse ainsi un peu la tête pour qu'apparaisse le visage de Katchan, qui me sourit avec assurance. Je tire alors doucement sur ma cigarette, pour reprendre une inspiration.

« Tu rentres déjà ? j'interroge le blond.

-Oui, on a fini un peu plus tôt aujourd'hui.

Je m'accoude à la rambarde derrière moi en reculant pour ne pas que Katsuki se prenne la fumée que je rejette avec ma bouche dans la figure.

-Tant mieux. Tu vas pouvoir te reposer, t'as l'air crevé.

Il place une main derrière sa tête pour se masser la nuque doucement.

-Ouais, faut dire aussi que le taux de criminalité n'a jamais été aussi élevé en deux décennies.

-Je le sais bien.

Il me regarde dans le blanc des yeux.

-Et toi, t'as mangé ? Tu pars à quelle heure ? me questionne t-il.

-Je mangerai au travail si j'ai faim. Et je suis de service à partir de 20h donc je vais pas tarder à y aller.

-Je t'emmène ?

Je reprends une nouvelle bouffée de ma cigarette.

-Non, ne t'embêtes pas pour moi. Et ne m'attends pas, je fais la fermeture ce soir donc je rentrerai vers 4h du matin.

Le héro fronce les sourcils.

-Quoi ?! Encore ?! Tu peux pas dire à ta manager de te foutre un peu la paix ?

Je lui souris pour le rassurer.

-Non, il faut que je finisse l'inventaire. Les gamines qu'elle a engagé ont foutu le bordel ce week-end dans la réserve.

Katchan croise les bras, excédé par mon attitude.

-T'es vraiment con, c'est qu'un boulot, tu sais. soupire t-il brutalement.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant