Chapitre 135 : Incomparables

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« La valeur des choses n'est pas dans la durée, mais dans l'intensité où elles arrivent. C'est pour cela qu'il existe des moments inoubliables, des choses inexplicables et des personnes incomparables. », Fernando Pessoa.

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Aux alentours de midi, après avoir passé toute la matinée à trier et à ranger des documents pour certain vieux de six mois, j'ai la tête grosse comme un ballon. Et ce qui ressort finalement de tout ça, c'est que j'avais beau raconté à tout le monde qu'Aya était une assistante exemplaire, en réalité, si elle se trouvait devant moi en ce moment même, je lui ferai sûrement bouffer tous ces papiers qui me sortent par les oreilles. Parce que Shoto, qui m'avait pourtant encore une fois dit de ne surtout pas hésiter à l'appeler si j'avais besoin d'aide juste avant de me laisser seule, a plus été un moteur à mon désespoir devant la charge colossal de travail qui m'attendait plutôt qu'un réel soutien. Car la réalité m'est revenue dans la figure au moment où je me suis rappelée chez qui je suis. Je n'ai plus alors pensé à Shoto le petit-ami, bien trop attentionné, mais plutôt au héros numéro deux, qui fait tourner une agence à lui seul, qui a dû sauver et arrêter tellement de personnes que je serais bien incapable de tous les compter.

C'est ainsi que démotivée, je m'avachis sur le siège de mon bureau, en soufflant de tout mon long. Les secondes passent sans que je ne bouge, simplement maintenue sur l'accoudoir de ma chaise, la tête relevée vers le plafond. Soudain, sans même toquer, quelqu'un entre dans mon bureau et je dévie légèrement les yeux pour constater Ochaco ainsi qu'Izuku, de grands sourires aux lèvres comme à leur habitude.

« Oh ! s'étonne la brune. Shoto ne déconnait pas quand il disait que tu as du travail à rattraper !

Je me laisse retomber en arrière, contre mon dossier, en soupirant plus fort.

-Bonjour à vous aussi, les Midoriya.

J'entends le petit bruit d'un rire sortant de la bouche de Deku, pendant que sa fiancée me lance un regard perçant que je suis capable de sentir sans la regarder.

-June, tu aurais dû nous dire que tu avais tant à faire. On serait venus t'aider, tu sais. me suggère Deku.

Je scrute en silence les dalles au plafond tandis que mes deux amis s'avancent en évitant les tas de feuilles que j'ai disposé par terre pour mieux m'y retrouver.

-Vous savez, je peux m'en sortir toute seule.

-Ce n'est pas en tant qu'héros qu'on te le propose. m'explique t-il avec un ton très posé.

Je rabaisse enfin le visage vers eux, tout en remarquant le gros sachet que le numéro un tient dans sa main et qui doit sûrement contenir notre déjeuner.

-Oui, je sais. J'ai juste envie de le faire toute seule.

-Comme tu veux. sourit t-il. Du coup, tu viens ? On va déjeuner dans la salle de repos.

-Euh.. Ouais. Mais Shoto ne vient pas ? je leur demande.

Ils se lancent un petit regard pas très discret.

-Non. répond l'héroïne. Il est parti patrouiller. Il nous a demandé de ne pas l'attendre pour manger.

Super, moi qui espérais pouvoir le câliner et l'embrasser en douce, c'est raté.

Tout en me mettant debout tristement, j'hausse les épaules.

-Ok. Allons manger. Vous avez ramené quoi ?

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant