Chapitre 44 : Avec toi

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« Comprendre les autres n'est pas la règle dans la vie. L'histoire de la vie, c'est se tromper sur leur compte, encore et encore, encore et toujours, avec acharnement et, après y avoir bien réfléchi, se tromper à nouveau. », Philip Roth.

*****


A 8h30, je suis devant l'immeuble appartenant autrefois à Endeavor. Quand je le regarde de plus près, un immense sentiment de nostalgie s'insinue au fond de ma cervelle.

Putain, j'ai l'impression que toute ma vie est déjà définie et que quoique je fasse, tout me ramène toujours à cet endroit précis, comme une putain de malédiction..

Je pousse les portes de l'agence, en soufflant lentement. Une femme m'interpelle alors, avec un grand sourire aux lèvres. Je me place en face du guichet.

« Bonjour, en quoi puis-je vous aider ?

-Je suis là pour travailler avec Monsieur Todoroki.

Pff, c'est bien la première fois que je l'appelle comme ça, c'est tellement stupide !

-Oh ! Vous êtes June Matsura ? Je me souviens de votre petit minois ! Vous avez bien grandi !

Euhhh.. La femme de l'accueil me reconnaît ? C'est incroyable, moi qui espérais passer inaperçue..

-Merci.. je bredouille, un peu confuse.

-Haha, je suppose que je ne vous conduis pas à son bureau.

Très bonne déduction, Watson.

-Oui, merci. »

Elle me tend ainsi mon badge et je tourne rapidement les talons pour me diriger vers les escaliers. Quand enfin je me retrouve devant ces deux portes qui n'ont pas changé en six ans, mon cœur s'emballe, me rappelant des souvenirs à demi-agréable. Un long soupire s'échappe de ma bouche pendant que je remets mes cheveux en place.

Bon June, tu es là pour le boulot, rien que pour le boulot. Pas de rapprochement inutile et essaye d'être pro !

Je toque une fois avant d'ouvrir lentement le battant.

Soudain, j'observe le bureau que détenait autrefois le héros enflammé, et je distingue peu à peu combien son fils l'a transformé. La pièce me paraît bizarrement bien plus petite et semble beaucoup moins luxueuse que le reste du bâtiment. Je balaie donc lentement la salle du regard avant que mes yeux ne se posent sur ces deux mêmes couleurs, le rouge et le blanc, qui rendent ma vie si douce mais si compliquée à la fois.

Je m'approche ensuite peu à peu tandis que la tête de Shoto ne se relève que très peu.

« Tu es en retard. sourit t-il.

Je roule des yeux en faisant un autre pas.

-Ça t'amuse, hein ?

Je finis par arriver devant les grandes baies vitrées qui laissent passer une petite lueur matinale, un peu grisâtre.

-Non pas du tout, tu sais que je ne suis pas comme ça.

C'est marrant que tu dises ça, je trouve que c'est totalement ton genre.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant