Chapitre 38 : Colère

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« Je récitais les sempiternelles litanies que l'on répète quand on essaie d'aider un cœur brisé, mais les mots n'y font rien. [...] Rien de ce qu'on peut dire ne rendra jamais heureux le type qui se sent dans une merde noire parce qu'il a perdu celle qu'il aime. », Richard Brautigan.

*****


Le lendemain, j'ai une belle gueule de bois, un horrible mal de crâne et surtout les idées embrouillées. Je descends donc rejoindre mes amis pour manger avec eux. Quand ils m'aperçoivent, ils se mettent à rire, ce qui me fait lâcher un râle de mécontentement tant je trouve leur façon de rire bruyante.

« Qu'est-ce que vous avez ? je les questionne, la mine sombre.

-C'est ta tête ! Tu as la tête de quelqu'un qui a une grosse cuite ! rigole Ochaco.

-Roh, c'est bon, ça arrive à tout le monde, putain !

-Et le bordel que t'as mis dans la piscine ça arrive à tout le monde ? D'ailleurs, qui t'a ramené ? »

La question de Deku me ramène à la réalité et tout en sortant du jus d'orange du frigo, je me rappelle de la fin de soirée, avec Shoto.

June, si j'étais toi, je ne dirais rien.

« Mh ? Je suis rentrée à pieds, tiens !

-Et tu t'es jetée dans la piscine, toute seule, après avoir avoir parcouru dix kilomètres sans te perdre ? proteste la brune, suspicieuse.

-Bah oui !

-Elle a peut-être rencontrée un garçon ! lance Deku, en souriant.

-Non mais vous êtes cinglés ! Tes conneries tu te les gardes, Deku de mes deux. dis-je en imitant sur la fin Katchan.

Ochaco se met à rire encore plus, en tapant dans ses mains pour saluer ma très bonne imitation. Quant à Deku, il rigole sans rien dire de plus.

-Vous allez faire quoi aujourd'hui ? Pour ma part, je suis de patrouille ! raconte la brune.

-On va s'entraîner avec June. sourit Deku.

-C'est vrai ? Tu vas leur apprendre quoi ?

-La discrétion. » je réponds ceci en paraissant la plus sérieuse du monde.

Après avoir bien rit et surtout finit de manger, Deku dit au revoir à sa bien-aimée de la façon la plus romantique du monde et un « Oh c'est trop chou ! » est sorti de ma bouche bien contre mon gré.

Nous partons ensuite en voiture à l'agence où tout le monde nous attendait déjà, en tenue de sport. Deku se rapproche d'eux en les saluant tour à tour. Pour ma part, je fais de mon mieux pour ne pas laisser paraître mon angoisse.

Je commence par leur dire bonjour en les balayant du regard et en faisant encore une fois exprès d'éviter le regard de Shoto.

« Bon, je me racle la gorge, aujourd'hui Deku m'a dit que je devais vous former à l'espionnage. Je vais essayer de vous l'expliquer du mieux que je peux. Déjà, j'énumère, la mission se déroulant de jour, il faut se fondre avec le décor donc pas de couleurs flashs, pas de vêtements encombrants non plus et surtout il faut paraître naturel. Dans votre cas, vous allez tous porter des casquettes parce que vos visages sont bien trop connus. Si on est repérés, c'est foutu.

-Et nos uniformes ? demande Mina, déçue.

-Pas d'uniformes à moins qu'il soit discret. Tomura a des subordonnés partout, il vous verra arriver avec les grenades de Kat.. Bakugo, par exemple.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant