Chapitre 104 : Pardon

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« Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait du mal. », Guillaume Musso.

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Le lendemain, j'observe les premiers rayons de soleil se lever à travers la fenêtre de ma chambre, assise dans mon lit. Comme la nuit précédente, je n'ai pas dormi malgré les antibiotiques et les anti-douleurs qui m'aident grandement à me sentir mieux. J'ai simplement vu les heures défiler, j'ai regardé de nombreuses minutes le ciel nuageux du Japon, j'entendais les bips toujours réguliers de la machine qui détaille les palpitations de mon cœur, j'écoutais aussi les infirmières marcher dans le couloir, passant parfois par ma chambre pour surveiller que tout aille bien. Et même si les premiers lueurs du jour apparaissent, je ne me sens toujours pas fatiguée, je n'ai toujours pas le courage, ou même l'envie, de connaître les rebonds d'une nuit après avoir vécu tant de souffrance. C'est pourquoi, en ce deuxième matin à la clinique, je suis heureuse de revoir le soleil s'éveiller, de connaître le réconfort qu'il apporte en irradiant le ciel brumeux de sa clarté et de sa chaleur. Je pourrais presque avouer que je ressens une sorte de gratitude envers la chance qu'il m'ait donné de le voir.

Je me demande si Deku a réussi à dormir, lui.. J'espère que oui, il avait particulièrement l'air épuisé, hier.

Quelques heures plus tard, après qu'une infirmière a vérifié ma température, elle m'a donné mon premier petit-déjeuner depuis des lustres, que je n'ai pas réussi à avaler, pendant que Katsuki est passé me voir rapidement, surtout pour me donner, de force, un nouveau téléphone que je n'ai pu qu'accepter. C'est donc, juste après que mon ami parte au travail, que je m'occupe d'enregistrer un à un les contacts de mes amis en profitant du fait que je sois bien trop concentrée pour penser à autre chose. Soudain, j'entends quelqu'un toquer derrière la porte, ce qui me fait relever automatiquement la tête. La personne entre juste après mon invitation, ouvrant le battant avec une lenteur sans nom. Et c'est là que je m'étonne de la silhouette qui entre dans ma chambre. Avec ses cheveux noirs, sa queue de cheval attachée haute et ses yeux imperturbables, je scrute Momo refermer la porte derrière elle, dans un silence à me donner la chair de poule.

« Désolée.. Je suppose que je suis la dernière personne que tu t'attendais à voir. souligne t-elle.

Un grand sac à la main, elle s'approche avec timidité de mon lit avant d'hésiter à s'asseoir sur la chaise où se pose généralement le blond.

-Un peu. Mais si tu es là c'est que tu en as parlé à Katsuki avant.

Elle finit par prendre place sur l'assise, en baissant la tête.

-Oui.. Je viens également de la part de Mina, Kyoka et Toru.. Elles t'ont acheté une peluche et des chocolats.. Et moi, je t'ai fait des gants et une écharpe parce que j'ai entendu dire que Katsuki n'avait pas pensé à t'en ramener. »

Sous mes yeux déconcertés, elle sort ladite peluche et les chocolats, que je ne risquent pas de manger pour l'instant, avant de me tendre les gants et l'écharpe qu'elle a conçut elle-même. Aussi surprise que gênée, je prends les vêtements qu'elle me tend en me mordant très fort la lèvre du bas.

« Mer... Merci beaucoup... J'enverrai un message aux filles également pour les remercier.

-Ne.. T'en fais pas, je leur dirai.

-D'accord. »

Un nouveau silence atrocement désagréable nous interrompt. Je prends donc la peine de détailler l'écharpe que j'ai entre les doigts, remarquant ses finitions parfaites et ses couleurs très sobres, qui sont totalement mon style. L'héroïne assise à ma droite prend la peine de se racler la gorge avant d'oser enfin m'expliquer la réelle raison de sa venue :

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant