« Où pouvait donc mon cœur s'enfuir loin de mon cœur ? Où pouvais-je m'enfuir en me fuyant moi-même ? », Saint Augustin.
*****
Le lendemain, je n'ai eu toujours aucunes de ses nouvelles, pas un mot. Quand j'ai essayé de le retrouver dans sa chambre, il n'y avait toujours personne comme s'il s'était volatilisé. Je me suis donc mise à angoisser pour lui. Cette après-midi là, Endeavor m'a proposé un entraînement drastique pour toujours me rendre plus forte et j'ai accepté.
Les journées ont ainsi défilées, à une vitesse folle. Sans que je ne puisse voir Shoto ou lui parler. La journée étant rythmée par l'entraînement militaire du héros et le soir par Fuyumi qui passait du temps avec moi, à me proposer des films, de jouer avec elle ou simplement de faire à manger avec elle. Et à chaque fois que je me suis mise à repenser à son frère, mon cœur s'est serré, inlassablement. J'étais totalement perdue par son revirement de comportement et il m'arrivait souvent de me retrouver dans ma chambre, le soir, en me disant que j'ai dû rêvé, que tout ceci n'était jamais arrivé, que jamais mes lèvres n'ont jamais touché les siennes.
Pourquoi me demander de ne pas l'éviter pour finalement le faire lui-même ? Pourquoi m'embrasser passionnément pour ne plus jamais me parler ? Pourquoi Shoto ? Pourquoi ?!
Et doucement, cette souffrance s'est changée en haine profonde, je me suis sentie trompée et humiliée par ce garçon qui occupait mes pensées.
J'en ai donc conclu qu'il n'en avait rien à faire de moi, que je ne comptais pas autant qu'il me l'avait dit. Et j'ai commencé par me concentrer d'avantage sur l'entraînement militaire d'Endeavor et jusqu'à ce que très vite, je remarque des améliorations dans mes réflexes, dans ma manière de bouger. Je me suis laissée totalement absorber par mon désir de réussir, pour entre autre oublier.
Finalement, la veille de mon départ se trouve être demain. Nous partons dans deux jours pour le camp de vacances proposé par Yuei à tout leur élèves de secondes. Je vais pouvoir revoir mes amis, et je suis toute excitée à cette idée.
Je me réveille ce matin là avec une sensation de fatigue extrême. Monsieur Todoroki m'a dit que pour ce dernier jour je pouvais faire ce que je voulais et je pense qu'inconsciemment mes muscles se sont relâchés et c'est pour ça que j'ai des courbatures absolument partout. Je vais donc faire un brin de toilettes et pars à la cuisine, comme tous les jours. Il n'y a personne, à mon plus grand soulagement et j'en profite pour me faire un thé vert. Après avoir déjeuner, je sors dans le jardin pour prendre l'air. La chaleur encore supportable du matin me revigore et j'en profite pour me détendre une dernière fois dans cet environnement absolument magique. J'entends soudain un bruit de pas qui s'approche et je me retourne pour voir le visage déconfit de Shoto, un sac à la main. Quand je le vois s'avancer mon sang se met à bouillonner, mes sourcils se froncent automatiquement et ma gorge se serre.
Ça fait un mois qu'il m'ignore, un mois qu'à chaque fois que je le croise dans un couloir, il ne me jette même pas un regard. Je me suis sentie trahie et ça je ne pourrais jamais lui pardonner, jamais.
Il fait un encore un pas, assez timide pour le coup et je n'arrive plus à me contrôler.
« Dégages ! » je lui crache ce mot.
Il baisse la tête mais ses jambes ne bougent pas. A cet instant, je suis déstabilisée de sa réaction mais très vite je me dis qu'il fait encore ça pour me manipuler.
A vrai dire, en un mois, j'ai eu le temps de penser aux raisons qui font qu'il m'a complètement ignoré.
Il fait encore un pas, et cette fois-ci toute ma haine ressort d'un coup.
VOUS LISEZ
L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)
FanfictionBienvenue sur la première fanfiction que j'ai écrite, j'espère qu'elle vous plaira ! En avant-propos, je vous propose une petite citation qui résume parfaitement ce qui va suivre : « Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverse...