Chapitre 7 : Sauvetage

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« Les blessures de l'existence sont incurables, on ne cesse de les décrire dans l'espoir de parvenir à bâtir une histoire qui en rende définitivement compte. », Elena Ferrante.

*****


Le jour de l'entraînement au sauvetage arrive bien vite. Le matin même, nous avons eu droit à cours d'anglais des plus ennuyants et tout le monde n'avait qu'une seule hâte ; faire des trucs de héros.

Après mangé, toute la classe part se changer, en costume, avant de rejoindre Eraser Head devant l'entrée principale du lycée. Nous partons ensuite en bus jusqu'à un immense complexe, en forme de sphère, crée spécialement par Numéro 13 pour les sauvetages, avec des parties bien distinctes pour chaque type de catastrophe ; feux, noyades et tsunamis, éboulement, séismes, etc..

Notre professeur nous compte à la sortie du bus et nous le suivons à l'intérieur de l'énorme bâtiment devant nous. Quand nous sommes tous entrés, Numéro 13 nous énonce rapidement les règles de base à suivre et notre professeur nous annonce juste après que, malheureusement, All Might ne pourra se joindre au cours. Je suis profondément déçue par cette annonce.

Quelque chose se passe avec lui, j'en suis convaincue.

Puis, nous entendons un bruit, venant du bas des escaliers où nous nous trouvons. Une tâche noire apparaît comme par magie et c'est là que quelqu'un en sort. Les deux héros réagissent au quart de tour pendant que, de notre côté, nous sommes stupéfaits par ce qu'il est entrain d'arriver.

Ca fait parti du cours, ça ?

A voir la tête des adultes, la réponse est non. Et tandis que des hommes aux looks peu communs continuent d'affluer de la tâche, Eraser Head dévale les escaliers pour leur faire face. Il commence à se battre avec eux et crie à Numéro 13 de nous évacuer. Cette dernière s'exécute mais, après une petite minute à vérifier que tout le monde est là, la tâche nous barre la route. Elle rétrécit lentement et enfin, je peux apercevoir la forme d'un homme. Je me tourne alors précipitamment vers notre professeur et vois qu'il est entrain de se faire battre par un espèce de monstre, au cerveau à l'air et au bec d'oiseau. Je suis terrifiée par ce qu'il est entrain d'arriver et ma tension s'intensifie quand la tâche nous englobe tous. Je panique complètement et je lâche alors un éclair lumineux, espérant que ça suffise à me dégager. Je tombe ensuite au sol, dans un fracas et je mets un certain temps à me relever.

Quand je suis debout, je remarque que je suis entourée de roche et je regarde rapidement en l'air pour vérifier que je suis toujours dans le complexe. Je remarque alors le plafond gris sous mes yeux et je me sens soulagée de savoir, à peu près, où je suis. Je marche lentement en regardant tout autour de moi et quelqu'un attire mon attention. Un homme, pas très grand, au regard sanglant.

Putain, c'est pas vrai. Y'a des vilains ici aussi ?!

Je garde un semblant de courage pendant que d'autres s'approchent de moi, le sourire aux lèvres. Je souffle, rapidement, souvent. Et c'est là que j'en reconnais un. Il travaillait avec mon père, et je me souviens que c'était un de ceux qui venaient me réveiller tout les matins. Mon sang se fige dans mes veines. Mes muscles se crispent de désespoir.

Merde, c'est pas vrai !

Il m'observe quelques secondes et il se met à rire à gorge déployée. Je suis complètement tétanisée, et tandis qu'ils approchent un peu plus je me rappelle des mots durs de mon père :

« Tu n'es bonne à rien, espèce de gamine. », «Tu ne deviendras jamais personne avec ta petite taille et ton manque évident de force. », «Ta mère serait très triste de te voir aussi inutile. » , «Je devrais peut-être me débarrasser de toi, parce que même avec ton alter, tu ne vaux rien, tu es stupide, inutile, faible, tu ne mérites même pas de vivre, sale gosse. »

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant