Chapitre 87 : Recommencer

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« J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence. », Anatole France.

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« Bonjour à tous, il est 13h, vous êtes sur Sakuradio, la radio d'information de Tokyo. Aux nouvelles aujourd'hui, un groupe de criminel a pris d'assaut, en ce mercredi matin, le siège social d'une banque, évoquant leur volonté de faire tomber les héros. Interrogé par nos journalistes sur place, leur réponse a été brève : "venez les héros, nous vous attendons", ils ont été heureusement maîtrisé rapidement par la police. Aucune perte humaine n'est à déplorer bien que le siège restera fermer durant l'enquête sur ces six individus inconnus des services de polices. Le parti anti-héros n'a, quant à lui, pas souhaité faire de déclaration à ce sujet, traitant ce genre de comportement "d'inapproprié".
Petit point météo maintenant, bien que le temps soit clément pour l'instant, un fort épisode orageux est attendu en ce début d'après-midi qui calmera certainement les températures atteignant les 36 degrés ce midi.
Côté politique, le débat télévisé très attendu se tiendra dans pas moins de deux semaines, le samedi soir. Pour l'instant aucun des deux opposants n'a souhaité divulgué leurs représentants. N'hésitez pas à nous rejoindre sur notre site internet pour participer à notre sondage afin de gagner de nombreux cadeaux !
»

Toujours assise dans la voiture de Shoto, j'appuie rapidement sur le bouton permettant d'éteindre la radio tout en soupirant profondément. Dès que la voix de l'animateur s'estompe, je me laisse tomber contre mon siège, les yeux rivés sur la petite route qu'emprunte la voiture de Shoto.

« Ca va ? me lance Shoto.

Je pivote mes yeux vers sa silhouette concentrée à conduire.

-A part le fait que le destin me rappelle en permanence mes nombreux problèmes, ça va nickel.

-Tu considères ce débat comme un problème ?

-Bien sûr que oui ! Si seulement j'avais pas de conscience, ça m'aiderait beaucoup.

J'entends un petit souffle rieur sortir de ses lèvres.

-Tu préfères vivre en te laissant porter par tes instincts, comme les animaux ?

-Ouaip ! Je suivrai aucune logique et au moins, je serai jamais stressée. Comme un putain de chat, ouais, je veux être un chat.

-C'est dommage.. rit Shoto. Tu ne pourras pas vivre la vie que j'ai prévu pour nous deux.

La voiture arrive sur un sentier plein de gravillons, en tournant vers la droite, tandis je me pivote complètement vers Shoto, l'air perplexe.

-T'as prévu des trucs, toi ? je me moque.

-Pourquoi ça t'étonne ? Tu penses que j'ai pas eu le temps d'y réfléchir pendant les quelques mois où tu m'as évité comme la peste ?

-Outch, tu tires à balle réelle, là.

-Tu l'as cherché aussi. sourit t-il, à demi surprit de ma réaction.

-Je sais, mais l'avantage dans tout ça c'est que ça me prouve ton amour et pas qu'un peu.

La voiture se stoppe au bout du sentier où une énorme pierre nous barre la route. Shoto se tourne alors vers moi en éteignant le moteur.

-Si tu n'avais qu'une vague idée de combien je t'aime, tu ne dirais pas ça. »

Sur ces mots aussi tranchants qu'affectueux, le héros sort de son véhicule avant de la contourner et de venir m'ouvrir la portière. Durant le laps de temps où je suis seule, j'en profite pour contempler la dense forêt qui m'entoure en me demandant une fois de plus ce que Shoto a prévu. Quand ma portière s'ouvre, une chaleur étouffante s'engouffre dans le véhicule et je regrette presque de ne pas pouvoir rester bien au frais, avec la climatisation, un peu plus longtemps.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant