L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)

Chapitre 114 : Premier amour

« Il y a des moments doublement mélancoliques et mystérieux, où notre esprit semble éclairé à la fois par le soleil qui se couche et par la lune qui se lève. », Victor Hugo.

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« Tu t'en sors ? »

Le soir venu, tandis que je suis tranquillement assise sur mon lit, un petit bloc-notes et un stylo, que j'ai volé à la réception de l'hôtel, sur les genoux, je rature à plusieurs reprises ma feuille en entendant Tsuyu s'approcher. Je lève alors les yeux vers elle, clairement épuisée de la fin de ma journée qui a été carrément occupée par la mise en place de la salle pour le dîner de demain soir. Là, j'esquisse un petit sourire à mon amie pendant qu'elle prend place à mes côtés afin de loucher sur le papier rempli de notes qui partent dans tous les sens.

« Bah, tu sais, je suis vraiment entrain de me dire qu'Ochaco aurait dû te prendre toi comme demoiselle d'honneur. je lui réponds en gardant pour moi mon soupirement.

-Parce que tu penses réellement que je ferais un meilleur discours que le tien ?

Je jette un coup d'œil à ma feuille, en relisant ces mots qui me donnent envie de la brûler.

-Réellement ? Oui, Tsuyu. J'ai beau y réfléchir mille fois, je trouve vraiment rien à dire..

Elle pose son menton sur mon épaule tout en me regardant de ses gros yeux.

-C'est peut-être parce que tu te prends trop la tête.

Je souris ironiquement.

Je me prends trop la tête ? Mais c'est normal, depuis le début de ce voyage, c'est le bazar.. Si ça continue, mon toast portera sur le fait que j'emmerde l'amour, et mes amis qui n'ont que de vieux conseils à me donner et puis surtout que j'emmerde Shoto. Oh ouais, lui, je l'emmerde plus que les autres.

-Franchement, c'est facile à dire pour toi, ce n'est pas toi qui vas devoir un petit discours sur le grand amour alors que tu n'en penses pas un mot.

Tsuyu prend le temps de réfléchir avant de ne me répondre.

-Matsurachan, et si, au lieu de parler du soi-disant grand amour, tu parlais simplement de ce que tu penses ?

-Hm.. Genre ce que je pense d'Izuku et d'Ochaco ?

-Oui, quelque chose comme ça. Ca te semblera sûrement plus facile, je me trompe ?

Non, Tsuyu, ce n'est pas une si mauvaise idée.. Et puis j'éviterai grandement de parler de sujets qui me fâchent.

-Ok, je vais faire ça. Merci ma petite Tsuyu, t'es un ange.

Je la scrute de côté pour observer le magnifique petit sourire qui s'est déposé sur ses lèvres.

-De rien. Bon, je te laisse à ton discours, je vais me laver.

Sur ces mots, elle se relève discrètement pour me laisser seule avec mes pensées assez agitées. Je la suis donc des yeux retourner à sa valise.

-D'accord, à toute. »

Le lendemain

Après avoir passé une bonne partie de ma soirée à plancher sur mon discours, comme s'il s'agissait d'un devoir à rendre pour le lendemain, ma journée ne se passe pas du tout comme je l'aurais aimée. En dehors du fait que je suis particulièrement fatiguée, comme depuis le début de ce voyage, Ochaco passe l'entièreté du temps, où nous sommes ensembles, à me donner des ordres, pour que tout soit prêt avant 19h. J'ai même la sensation qu'elle est si autoritaire avec moi que je préfèrerai passer l'une de ces journées d'entraînements horribles avec Katsuki. Et bien sûr, ajouté à tout cela comme la meilleure cerise sur le gâteau, Shoto rôde bien évidemment autour de moi, suivant à la lettre les ordres de l'infernale Ochaco, en restant clairement silencieux et en n'osant même pas me lancer un regard, ce qui a le don de me mettre hors de moi.