L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)

Chapitre 116 : Questions

« On me dit de me méfier de toi, on t'en a dit autant de moi sans doute eh bien ! Envoyons-les tous faire.. et ne croyons que nous deux. Si tu me réponds vite en me disant pour toute littérature : Viens ! Je partirai, eussé-je le choléra ou un amant. À toi toujours. », George Sand.

*****

Notre petite heure de route terminée, dans la plus plate des ambiances, Shoto se gare sur le parking attenant au début du sentier de randonné qui nous attend. Dès que le moteur se coupe, je remarque la voiture bien plus imposante de l'ancien numéro un se garer sur notre droite. Je prends donc mon sac à dos à mes pieds et je me dépêche de suivre les autres dehors, pour tous nous retrouver derrière les deux voitures.

« Vous avez fait bonne route ? nous demande la maman de Shoto.

-Ca peut aller. lui répond son fils.

Tandis que son père s'attarde à sortir les gros sacs qu'ils comptent emmener, Fuyumi les questionne :

-Maman, t'es sûre que ça va aller ? Le temps n'est pas très clément aujourd'hui. En plus, j'ai même pas de réseau !

Endeavor relève immédiatement la tête.

-On est des Todoroki, ce ne sont certainement pas quelques gouttes de pluie qui vont nous arrêter ! proteste t-il.

Todoroki, rien ne les arrête.

-Je suis d'accord avec Enji, ajoute Rei, on ne vient pas de faire tout ce chemin pour repartir aussitôt ! Essayons de profiter du temps qui nous est donné d'être ensemble. »

Sur le coup, je balaye des yeux l'espace où nous nous trouvons, en observant chacune des personnes en ma compagnie. Pendant que tout le monde s'affaire à se préparer, en renouant ses lacets ou en enfilant un coupe-vent, je remarque Shoto qui s'est largement retiré du groupe et qui scrute en silence le début du sentier jonché de cailloux. Je retourne alors ma tête vers le groupe et en les voyant rire pour une raison que j'ai sûrement loupé, je me dis qu'à choisir, je préfère rester avec Shoto. Je le rejoins doucement, en essayant de ne pas perturber la tranquillité qui règne tout autour de lui. Quand il me remarque, sa tête se dévie vers moi et je lève pour ma part les yeux vers la route qui monte dans l'épaisse forêt qui suit le flan d'une montagne, avec ses couleurs briques, ocres voire jaunes qui me rappellent combien l'automne est déjà bien entamée.

« Tu devrais retourner auprès d'eux, mon père ne va pas tarder à donner ses explications. m'annonce Shoto.

Le vent souffle sur les feuilles environnantes et je prends soin de zipper jusqu'en haut ma veste de sport.

-Et toi, alors ? Tu es exempt de les écouter ?

-Je les entends depuis des années, donc je ne pense pas que ce soit nécessaire de faire un effort cette fois-ci.

Je me retiens de pouffer de rire.

-Hm, hm... Du coup, si tu les connais par cœur, tu pourras me les énoncer ?

Je me dévie vers lui tout en repérant les coins de sa bouche se relever.

-Tu ne préfères pas les entendre de la personne qui t'a invitée ?

-Ce n'est pas ta mère qui m'a invitée ?

Il baisse une petite seconde les yeux avant de retourner sa vision vers le chemin terreux.

-Ils t'ont invités tous les deux mais mon père s'est montré plus insistant que tu te l'imagines.

J'éclate de rire.