Mi Beau Gosse Mi Batard II - Deuxième Chance

Trousseau

— L'addition s'il vous plaît, fit Nathan avec un geste en direction de la serveuse.

Ce lundi midi, le premier des vacances de Noël, il avait des courses à faire avec son petit frère.

— Tu travailles pas, toi ? fit Yoni à Aaron.

Si, il travaillait. Il n'avait pas prévenu son père qu'il déjeunait avec ses frères, et il risquait très sûrement de se faire engueuler.

Il avait déjà près de deux heures de retard.

— Je suis en pause déjeuner, répondit Aaron. Vous, vous allez à Decat', moi je retourne bosser.

Yoni se marra. Il avait annuler son après-midi avec Eva pour passer du temps avec Nathan.

Il ne l'aurait jamais avoué, mais l'aîné lui manquait.

La serveuse déposa l'addition sur la table, et Aaron se jeta dessus.

— Tu fais quoi ? Arrête de faire le con et donne moi ça, lança Nathan.

— Nan.

Nathan soupira, il n'était pas question qu'Aaron paie le déjeuner.

— Aaron !

— Nan !

Yoni et Raphaël se retenaient de rire devant les conneries de leurs grands frères.

— T'as cru t'étais Rothschild ? fit le cadet à Aaron.

— Je suis Rothschild ! répliqua Aaron.

Nathan leva les yeux au ciel.

— Aaron, putain, tu gagnes 1200€ par mois, arrête tes conneries !

Sauf qu'Aaron était incapable d'arrêter ses conneries, c'était même sa spécialité.

Nathan finit par lui arracher l'addition des mains, prendre son portefeuille et se lever pour aller payer au comptoir.

— Retourne bosser, fit-il à Aaron, tu vas te faire engueuler.

Oui, Aaron allait se faire engueuler, mais il s'en fichait.

Pour changer.

*
**

Dylan était assis sur un muret de sa cité. Il ne faisait plus si chaud, et passer ses après-midis et ses soirées dehors à vendre de la drogue n'était plus forcément une activité aussi plaisante qu'elle n'était en plein été.

Mais ce n'était pas les températures qui préoccupaient Dylan.

— Redouane ?

— Ouais ? répondit son pote qui semblait s'être à moitié endormi à côté de lui.

— Tu sais c'est quoi un trousseau ? demanda Dylan.

Il réfléchit, ce qui pouvait s'avérer passablement dangereux étant donné qu'il n'en avait pas l'habitude.

— C'est des clés.

Dylan secoua la tête.

— J'ai un papier pour la classe de neige il dit "vous trouverez ci-joint le trousseau pour le séjour".

Redouane n'avait rien compris non plus.

— T'es un bâtard d'aller à la classe de neige aussi.

— Ça me dit pas ce que c'est un trousseau, répliqua Dylan.

Redouane soupira et interpella l'un de leur pote plus âgé.

— Dono, c'est quoi trousseau.

Donovan le dévisagea.