Mi Beau Gosse Mi Batard II - Deuxième Chance

Qu'est-ce que je vais faire de ce gosse...

— Diego, pourquoi il y a un alpaga dans le jardin ?

Diego grogna, se protégeant de la lumière qui était entrée avec son père en mettant sa tête sous l'oreiller.

Mais ce matin-là, Léandro n'était pas d'humeur patiente. Il était 7h du matin, il devait partir au travail et il y avait un lama péruvien dans le jardin.

Il avait la désagréable impression que son fils y était pour quelque chose.

Elena était partie au travail à 6:30, avant que Léandro ne décide d'aller boire son café sur la terrasse et ne mette le pied dans une merde.

Une merde d'alpaga.

— Diego !

Il grogna à nouveau, son père ouvrit les volets. Inondant la pièce de lumière crue du matin.

— Il y a un alpaga dans le jardin ! répéta Léandro.

Diego ouvrit un œil, se demanda s'il était en train de rêver. Son sévère mal de crâne, petit souvenir de sa cuite de la veille lui confirma qu'il était bien réveillé.

— Euh... un quoi ? fit-il en se frottant les yeux.

— Un alpaga, un lama !

Diego regarda son père et Leandro su que son fils n'aurait pas passé avec succès un contrôle d'alcoolémie.

— Comment il est arrivé là ? fit-il les mains sur hanches.

Diego n'en avait aucune idée. Son dernier souvenir de la soirée de la veille était les mélanges d'alcool improbables de Dylan.

Le reste...

— Euh... Je... Je sais pas.

Léandro soupira. Cette journée commençait mal. Qu'est-ce qu'avait bien pu faire Diego pour ramener un alpaga dans leur jardin ?

— Lève toi !

Diego était loin d'être en état de se lever.

— Papa...

Mais Léandro fut inflexible.

— Tu te lèves et tu viens avec moi !

Diego était encore trop bourré pour refuser d'obtempérer. Il se leva sur ses jambes poilues et incertaines et suivit son père dans le jardin.

En slip.

Il se frotta les yeux quand il aperçut un alpaga beige à la laine moelleuse qui broutait le gazon du jardin du pavillon de lotissement.

— Comment il est arrivé là ? demanda Leandro.

— Je sais pas moi, il s'est peut-être échappé ?

Son père secoua la tête, la barrière du jardin était fermée.

Prends moi pour un con.

— Le portail est fermé, c'est un alpaga pas un kangourou.

Diego haussa les épaules, ce qui ne calma pas son père.

— Comment il est arrivé ? hurla-t-il au risque de réveiller les voisins.

— Je sais pas, répondit Diego qui commençait à avoir envie de vomir.

Il ne mentait pas.

— T'as fait quoi hier soir ? demanda son père.

— Euh...

— Il est trop mignon ! fit Nelia qui venait de se lever.

Elle conseilla à son père de regarder sur l'Instagram de Diego. Les minutes de la soirée de la veille devaient s'y trouver.