Mi Beau Gosse Mi Batard II - Deuxième Chance

Congés payés

Raphaël se serra contre le corps endormi de Shira. Il avait refait une seconde fois l'amour la veille au soir. Il avait fait duré les choses et elle avait grandement apprécié.

Après, il avait demandé à Shira s'il pouvait aller fumer une cigarette.

La réponse avait été claire.

Non, tu restes avec moi.

Ils s'étaient endormis l'un contre l'autre. Du moins c'est ce qu'avait cru Raphaël.

Il embrassa Shira dans le cou et savoura la sensation de son corps nu contre le sien. Elle finit par ouvrir les yeux, se retourner. Embrasser Raphaël à pleine bouche avant qu'il ne réalise que tout n'était pas comme la veille au soir.

— Ils changent de couleur tes yeux ?

La veille, comme toujours depuis qu'il la connaissait, Shira avait les yeux verts, ce matin-là, ils étaient marrons.

Elle baissa les yeux avant d'avouer.

— C'est des lentilles, j'ai pas les yeux verts en vrai.

Il prit le visage de Shira dans ses mains et l'observa.

— Pourquoi tu fais ça ? Ils sont beaux tes yeux comme ça, ça fait israélienne.

Elle sourit. Elle appréciait les compliments de Raphaël.

— Je suis myope, dit-elle, et je préfère avoir les yeux verts.

Raphaël n'avait jamais vu Shira avec des lunettes.

— Tu les mets depuis quand tes lentilles vertes ? demanda-t-il.

— Depuis que j'ai tout changé chez moi...

Il ne fit pas de commentaire, se disant juste que Shira avait dû énormément souffrir pour vouloir changer jusqu'à à la couleur de ses yeux...

Il l'embrassa, et Shira réalisa que quelque chose appuyait contre sa hanche.

— Ça t'excite que j'ai les yeux marrons ?

Il se marra. Il avait eu du mal à imaginer se réveiller dans un lit avec Shira, de la serrer contre lui, mais au fond, tout se passait naturellement.

— C'est le matin, dit-il, et oui t'es très belle comme ça.

Elle afficha un petit sourire que Raphaël trouva très sexy.

— On a pas d'autres choix que de faire l'amour alors, minauda-t-elle.

On a pas d'autres choix...

Cette formulation intrigua Raphaël.

— Pourquoi ?

— Je vais pas te laisser comme ça...

Il se marra, mais il ne voulait pas qu'elle se sente obliger de quoique ce soit.

— On peut faire l'amour, mais sinon c'est pas grave.

— Ça va te faire mal à force, non ? s'inquiéta Shira.

Il ne comprenait pas très bien.

— Qu'est-ce qu'il va me faire mal ? demanda-t-il.

— Bah de bander pendant des heures et...

Il eut un petit rire en essayant de deviner ce que croyait Shira.

— Si on fait rien ça va retomber.

Elle le regarda comme pour essayer de savoir s'il se foutait d'elle.