Médaille d'or

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Elena avait raccompagné Alicia chez elle. Elle s'était assurée qu'elle avait compris que ce n'était pas sa faute. Que Diego enchaînait les conneries et qu'il fallait bien le recadrer...

Diego se disait qu'il était privé de tout.

De sortie, de PS4, de télé, d'Alicia. Comme il s'était plaint, son père lui avait aussi confisqué son portable.

Tu vas au lycée, tu fais tes devoirs, et tu dors, avait décrété Léandro.

Petit con...

Elena n'avait pu qu'approuver la décision de son mari.

— Je suis désolée, dit-elle alors qu'ils étaient étendus sur leur lit.

Il était tard, mais ni l'un ni l'autre n'aurait été capable de trouver le sommeil.

Pas sans s'être expliqués. Pas sans s'être retrouvés.

— J'aurais trouvé l'emballage de capote, je me serais aussi posé des questions, répondit Léandro en la serrant dans ses bras.

Elle avait les larmes aux yeux. S'en voulait tellement de l'avoir accusé.

À tort.

— Il est d'un sans gêne, Diego, continua Léandro.

Elena hocha vaguement la tête. Elle en voulait à Diego. Elle lui en voulait tellement. Et ce ressentiment masquait pour l'instant l'amour inconditionnel d'une maman pour son enfant.

Léandro la serra contre lui. Il n'en voulait pas à Elena pour ce qu'elle avait cru. Il l'aimait. Jamais il ne pourrait la trahir.

Ils firent l'amour, longuement. Ils en avaient besoin tous les deux. Pour se retrouver. Pour se prouver que malgré cette épreuve rien n'avait changé. Qu'ils s'aimaient toujours autant.

Le lendemain matin, ils avaient pris une décision.

Elena téléphona à sa patronne. Claudia avait bien compris que quelque chose n'allait pas ces deux dernières semaines, même si Elena n'avait rien dit.

Par fierté. Pour ne pas être cataloguée femme trompée.

Léandro pouvait s'absenter une semaine sans rendre de compte à personne. Il faillait juste réorganiser le planning.

Ils partaient, en amoureux. Restait juste à trouver la destination.

— Venise ? proposa Léandro.

Elena secoua la tête, sûrement pas.

— Venise, ça pue, il y a des pigeons, et tout coûte super cher.

Venise c'est un attrape touriste.

Léandro hocha la tête.

— On va à l'aéroport, on prend le premier vol, suggéra Elena au petit déjeuner. J'ai toujours rêver de faire ça.

Léandro approuva. Partir comme ça, sur un coup de tête, était déjà une folie. Il n'en étaient plus à une près.

Elena téléphona à Sabrina, la maman de Luna. Lui expliqua ce qu'il s'était passé, et lui demanda s'ils pouvaient garder Nélia une semaine.

On a besoin de souffler.

Aucun problème, avait répondu Sabrina.

Vous avez supporter Luna 3 semaines au Portugal...

Restait un dernier problème.

Diego.

Pas question de le laisser tout seul à la maison. Léandro trouva la solution. Dégaina son portable.

Mi Beau Gosse Mi Batard II - Deuxième ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant