Caillera

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Amine ouvrit les yeux. Ses potes s'étaient endormis dans toutes les positions dans le salon de Diego. Sur le canapé, sur un fauteuil. Et même par terre sur le tapis.

Il cligna plusieurs fois des paupières. Derrière la fenêtre, deux yeux bleus le fixait.

— Les gars ! Il est là !

Les autres ouvrirent les yeux. Se frottèrent les paupières. Avisèrent le chat qui attendait derrière la fenêtre.

— Il est revenu ce bâtard, fit Amine.

Les autres se marrèrent.

— Faut lui ouvrir, mais doucement pour pas qu'il ait peur et qu'il se rebarre, fit Pablo.

— Va chercher des croquettes, lança Raphaël.

Pablo traça un chemin en croquettes jusqu'à la cuisine, pour inciter le chat à rentrer dans la maison et qu'ils aient le temps de refermer la fenêtre.

Chacun se mis en position, c'est à dire se planqua derrière le canapé pour éviter d'effrayer le chat. Amine ouvrit la fenêtre.

— Viens Zara truc muche.

Les autres se marraient. Le siamois sauta sur le plancher et Amine referma la fenêtre.

Le soulagement, jusqu'à ce qu'une question s'impose dans l'esprit d'Hugo.

— T'es sûr que c'est le bon ? demanda-t-il.

Ils se regardèrent. Si ce n'était pas le chat des Pereira, ils allaient se faire gauler directe.

Dylan tenta de lui demander s'il s'appelait bien Zarathoustra, mais le matou le dédaigna superbement.

— C'est lui, fit Amine. En plus regarde il a les moustaches qui frétillent.

— Et alors ? demanda Raphaël.

— Il a ken, s'exclama Amine.

— Il a ken ? répéta Côme.

— Bah oui ! fit Amine.

Les autres se marrèrent. Personne à part Amine ne trouvait que le chat avait particulièrement les moustaches qui frétillent.

Dylan dévisagea Amine.

— Quoi ?

— Je regarde si t'as les moustaches qui frétillent, fit Dylan.

Ce fut l'éclat de rire général. Amine se rasait trop fois par an, et à la différence de Raphaël ou Diego, était bien incapable de se laisser pousser la barbe.

— Peut-être on se casse, non ? suggéra Hugo.

La box orange indiquait 8:04 et le chat n'allait pas leur présenter des papiers d'identité confirmant qu'il s'appellait bien Zarathoustra et qu'il squattait depuis des années chez les Pereira.

Ils quittèrent la maison de Diego alors que Zarathoustra se baffrait de croquettes dans la cuisine.

Ils se séparent. Chacun rentra chez lui finir sa nuit.

***

— Yoni !

Eva se jeta dans les bras de son amoureux. Elle ne l'avait pas vu depuis plus d'une semaine.

Il la serra contre lui, elle lui avait manqué. Malgré qu'ils aient passé le weekend ensemble avant qu'il tombe malade, Éva n'avait visiblement pas attrapé la méningite de Yoni.

Tant mieux.

— Ça va mieux, Yoni ? demanda Isabelle.

— Oui.

Mi Beau Gosse Mi Batard II - Deuxième ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant