Mi Beau Gosse Mi Batard II - Deuxième Chance

En couple

— Pourquoi tu manges pas de porc ? demanda Nina en se reservant de charcuterie.

— C'est comme ça, répondit Aaron.

Il lui avait fait la totale, raclette complète de la montagne. Une orgie de fromage et pommes de terre. Nina n'avait jamais rien mangé d'aussi bon. D'aussi gras aussi.

Il y a assez de calories là dedans pour nourrir un village au Sahel pendant une semaine.

— Tu veux pas goûter ?

Il secoua la tête.

— T'as envie de rentrer vivante à la maison où tu veux que Dieu il se venge de moi ?

Aaron semblait voir venir les accidents de téléphériques, avalanches et autres jambes cassées. Sans parler des accidents de voiture et les problèmes mécaniques.

Autant résister à la tentation. Autant ne pas tenter le diable.

Nina éclata de rire. Elle ne croyait pas en Dieu, il n'avait jamais été là pour elle.

Elle avait prié, pourtant. Jésus, Allah... Aucun des deux n'était venu à son secours. Du moins pas comme elle s'y attendait.

— Comme tu veux, dit-elle.

Aaron n'allait pas se laisser mourir de faim pour autant, il en était à sa huitième pomme de terre et sa dix-septième tranche de fromage.

Nina profitait de l'instant, de ce dîner qui allait sûrement coûter autant que son budget courses pour une ou deux semaines. D'Aaron qui était aux petits soins pour elle. De sa belle gueule, de son sourire de mariole.

— On fait quoi demain ? demanda-t-elle au dessert.

— Du ski, répondit Aaron qui se baffrait de fondant au chocolat.

L'expression de Nina changea, elle n'avait pas de vêtements appropriés pour passer la journée dans la neige.

Il lui prit la main.

— T'inquiètes pas, j'ai tout réservé, les combis et les skis, t'as rien à faire.

Nina hocha la tête. Ils avaient terminé leur repas. Ils marchèrent dans les rues de la station pour regagner leur hôtel. Le froid était vif. Nina frissonnait.

Arrivé dans leur chambre, Aaron poussa le chauffage au maximum, et disparu dans la salle de bain. Nina retira son manteau acheté 20€ chez Pull and Bear qui ne protégeait pas du froid. Ses baskets de la Halle aux chaussures qui étaient trempées.

Elle était frigorifiée.

Aaron passa la tête par la porte de la salle de bain, déjà torse nu.

— Tu viens, j'ai fait un bain.

Elle le rejoignit dans la salle de bain, se déshabilla et se coula avec délice dans l'eau chaude, tout contre lui.

Elle se sentait toujours bien contre lui.

— Aaron ? fit-elle en lui caressant machinalement le torse.

Les mains d'Aaron étaient déjà dans le creux de ses reins. Elle savait ce qui allait suivre. Plusieurs heures de plaisir. Si ce n'est toute la nuit.

— Oui ? répondit-il.

Elle voulait savoir quelque chose, une question qu'elle se posait à chaque fois qu'elle s'endormait dans les bras d'Aaron. À chaque fois qu'il lui commandait à manger, qu'il lui achetait une couette ou un radiateur électrique. Une question qu'elle n'avait jamais osé lui poser.