Chapitre 117 : Du rêve au cauchemar

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Un chapitre assez long ce soir pour faire patienter jusqu'au week end!

Bonne lecture, et dîtes moi ce que vous en avez pensé dans les commentaires ;) !

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20 Mai 2018

17H30

Il y a deux jours, en rentrant de Lyon, l'atletico a fêté sa victoire avec tous les supporteurs dans un lieu public pour présenter la coupe à tout le monde et l'ambiance était juste en feu. Les joueurs se sont éclatés sur scène, ils ont chanté, dansé, c'était du grand n'importe quoi, mais c'était le feu !

Aujourd'hui, c'est le dernier match de l'atletico de la saison. Antoine le sait, ce match risque d'être difficile. Non seulement parce qu'il y a l'euphorie de la victoire en ligue Europa qui date de y a 4 jours, mais aussi parce que Fernando Torres son ami, joue son dernier match de sa carrière avec l'atlético et surtout parce qu'il n'a pas encore annoncé sa décision de rester dans ce club et que les supporteurs pense déjà qu'il va les quitter. Il m'en à un peu parler avant de partir au stade avec Lucas tout à l'heure mais même s'il essaye de rester fort, je sais qu'il ne le vit pas très bien. Pourtant c'est son choix de l'annoncer juste avant le premier match des bleus à la coupe du monde, mais ça ne le met pas dans un très bon mood. Face à ça, mise à part le soutenir un maximum, je me sens impuissante. Et j'espère aussi et surtout que les supporteurs ne vont pas très être méchant avec lui parce qu'il ne le mérite pas.

Le match commence dans une heure, mais aujourd'hui je suis arrivée plus tôt avec Giulia pour qu'on discute plus de temps avec les autres femmes des joueurs.

A la 59e minutes de jeu, Koke sort et est remplacé par Antoine qui a commencé sur le banc. Le problème n'est pas là... Le coach a décidé cela ainsi pour le laisser se reposer, mais le truc c'est qu'à la seconde ou Antoine entre sur le terrain, des sifflets se mettent à émerger de partout dans le stade. J'ai mal au cœur pour lui et surtout je ne comprends pas pourquoi. Il a tout donné pour ce club depuis ses débuts, les supporteurs l'adore, c'est leur star et là, plus personne ne veut de lui...

Le match, je ne le regarde plus, mon regard reste planté sur les déplacements d'Antoine et ses expression du visage. Je le vois d'ici, il n'est pas bien... Au bout de quelques minutes et des centaines d'autres sifflements, je vois Gabi montrer un sept avec ses mains vers le haut, et Diego (Godin), s'approcher du coach, puis s'avancer vers les supporteurs. Qu'est-ce qu'il fait ? Je vous l'ai dit, je ne regarde plus le match, tout ce qui est autour est beaucoup plus intéressant pour moi. 30 secondes à peine après son intervention, la plupart du stade scandent « Antoine Griezmann !!! » aussi fort qu'ils le peuvent. Mais je crois que malheureusement, ça ne suffit pas à détendre un peu Antoine. Lorsqu'il court sur le terrain, il ne sait pas où regarder, ne sait pas quoi faire, perd des ballons, n'arrive plus à jouer. Il est entrain de perde pied à cause de personnes qui pense savoir l'issu de sa décision mais qui justement croit tout le contraire de la réalité. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour le voir s'arrêté au milieu de ses coéquipiers, les mains sur les hanches et regarder dans le vide. Fernando s'approche de lui en le prenant par les épaules tout en lui parlant, puis le lâche et s'avance un peu, avant de regarder Antoine et de lui parler. Sur les écrans géants, j'arrive à déchiffrer ce qu'il lui dit : « A ti, no te vamos a reprochar nada ! », « Aqui te necesitamos de verdad ! », soit « Nous ne te reprochons rien », « Ici, nous avons vraiment besoin de toi ! ». Ces deux simples phrases, pour la terre entière, sont seulement deux simples phrases, mais pour Antoine, elles ont le dont de le faire pleurer immédiatement. Mon cœur se sert et je sens des larmes me monter. Je déteste le voir comme ça... malheureusement, là tout de suite je suis impuissante.

Dans son regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant