Dans son regard

Chapitre 119 : La honte

23 Mai 2018
9H

-Je t'aime, prends soin de toi et on se revoit vite bébé, me dit Antoine alors que je suis accrochée à lui, la tête dans son cou.

-Je veux pas que tu partes...

-Dans un mois, tu me rejoints à Istra, et de toute façon tu vas venir me voir aux trois prochains match amicaux, me dit-il pour me rassurer.

-Mh.

-Je t'appelle en arrivant et le plus souvent possible, me dit-il une fois qu'on se regarde. Il prend ma tête dans ses mains et me regarde dans les yeux.

-Tu fais attention à toi hein, pas de cartons, pas de blessures, et surtout pas d'hôpital, je lui dis dans un sens bien veillant.

-T'inquiète, je gère, me dit-il pour me rassurer en souriant.

-Je vais demander à Paul et Lucas de ne pas t'embêter à l'entrainement pour pas que tu te fasses mal, je lui annonce.

-Mm mm, mauvaise idée, si tu leur dis, ils vont le faire exprès, rigole t'il en tournant sa tête de droite à gauche. T'inquiète, je te promets que y aura pas de blessures... grave du moins. Il est censé me rassurer... et ça le fait rire

-Je rigole pas hein, je vais flipper sinon. Allez file, tu vas être en retard, je lui dis rapidement en le poussant légèrement. Sinon, je vais pas le lâcher.

Il m'embrasse et rentre dans le taxi. Je m'approche de la portière et la tiens avec ma main.

-Je t'aime. Je lui doucement. Il me répond la même chose puis on s'embrasse une dernière fois et je ferme la porte.

Je reste planté devant chez ses parents de longues minutes à regarder la voiture partir puis je décide de rentrer.

10H30

Je suis allongée sur la canapé des Griezmann depuis plus d'une heure en train de déprimer. Oui, je suis encore chez eux même si Antoine part parce que déjà c'est plus proche qu'à Madrid et puis aussi parce que ses parents m'ont gentiment proposé, ou plutôt « obligé » de rester pour pas que je me retrouve toute seule chez nous pendant deux mois.

Bref, quoi qu'il en soit je suis au bout de ma vie.

-On se bouge la grosse, me dit une voix que je connais parfaitement.

-Pas envie, répondis-je blasé en me tournant pour faire face au dossier du canapé.

-Luna, mon frère m'a demandé de te changer les idées pendant les quelques jours où tu vas pas le voir du tout, me dit-il en s'asseyant sous mes jambes et en claquant sa main sur mon mollet.

-Je reste à cette place jusqu'à ce qu'on parte pour Istra. Je suis au bout là, je lui annonce totalement sérieuse.

-N'importe quoi ! Il est pas parti 10 ans et en plus t'as bien dû profiter de sa forme olympique une dernière fois hier soir toi hein, me dit-il en montrant le suçon qu'Antoine s'est fait un plaisir de me faire.

Je cache immédiatement sa marque avec ma main et le regarde avec des gros yeux. Ce matin j'ai essayé de le camoufler avec du fond de teint, mais apparemment ça ne l'a pas tout couvert...

-Allez, lève toi tu viens avec moi aujourd'hui ! Me dit-il en se levant. Je le regarde en fronçant les sourcils vu que je viens de lui dire que j'avais pas envie de bouger. Il est sourd en plus ?