Chapitre 155 : Et puis pour toi...

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3 Janvier 2018
9H30

Je me suis levée il y a quelques minutes, Antoine ne devrait pas tarder non plus puisqu'il a son entrainement à 10H15. Là je suis dans le dressing pour choisir mes vêtements du jour mais j'ai l'impression que plus rien ne me va. J'essaye plusieurs bas de grossesse que j'avais déjà acheté il y a un moment, mais même ça, je ne rentre plus dedans. Mes hauts c'est la même chose. Etant donné qu'ils sont presque tous prêts du corps, même si en ce moment je mets plutôt des pulls au vu de la température, et que mes seins ont bien grossit ces derniers mois, ça me serre et ça m'énerve. Enfaite depuis Noël j'ai l'impression que mon corps a doublé de volume et j'ai de plus en plus de mal à me regarder dans le miroir. Je sais que c'est pour la bonne cause, mais comme j'ai toujours eu un corps fin, ça me fait vraiment bizarre. Je ne sais pas comme Antoine fait pour me trouver attirante...

Là, j'ai fini par déposer tout ce que j'avais dans les mains sur l'une des étagères pour regarder encore et encore ce corps qui me parait bien étranger à moi. J'aime mon fils du plus profond de mon âme ça je peux vous l'assurer, mais c'est juste tout ce que ça entraine que je ne supporte plus.

Alors que je suis encore devant l'ombre de moi-même, j'entends Antoine entrer dans le dressing. Je me retourne alors, laissant mon haut de pyjama retomber sur mon ventre et lui fait un petit sourire.

-Pourquoi tu pleures ? Me demande t'il inquiet en s'approchant de moi. Eh merde, j'avais même pas remarqué que mes larmes coulaient sur mes joues.

-C'est rien t'inquiète, je lui doucement en essuyant mes larmes d'un revers de main.

-Dit moi Luna, me redemande t'il sur un ton qui se veut rassurant en mettant ses mains sur mes hanches.

Je le regarde alors quelques secondes dans les yeux, cherchant sans doute un côté rassurant que je trouve immédiatement dans son regard inquiet, puis je m'effondre en pleure dans ses bras.

-Bébé parle moi... Me dit-il en me serrant fort contre lui.

-J'ai grossi, j'ai plus rien à me mettre, et mon ventre va exploser, déballais-je en pleure dans ses bras.

Aucun son ne sort de sa bouche mais je sens que sa main vient passer dans mes cheveux et que l'autre se pose sur le bas de mon dos pour me serer encore plus dans ses bras.

-Arrête de dire des choses comme ça Luna. T'es juste magnifique. Ton ventre me rend fou et tes formes de femme enceinte te vont à merveille, essaye t'il de me rassurer. Et puis pour les vêtements c'est pas grave. On va aller en racheter, finit-il en prenant ma tête dans ses mains pour que je le regarde.

-J'ai l'impression que je pèse une tonne alors que j'en suis même pas a 6 mois encore, dis-je avant de me recacher dans son cou. Et puis pour toi... recommençais-je avant de me résigner à me taire

-Et puis pour moi quoi ? Me demande t'il en attente de la fin de ma phrase. Luna ? Me rappelle t'il en prenant une nouvelle fois ma tête dans ses mains. Dis-moi, m'incite t'il à continuer.

Après quelques secondes de réflexion je me décide à parler de ce qui me trotte dans la tête depuis un moment.

-Et puis pour toi, me voir prendre des kilos de jour en jour ça doit pas être facile non plus. Tu m'as toujours connu mince et là... ba là c'est plus pareil... Je suis désolée, dis-je doucement en baissant la tête.

-Luna, écoute moi bien, me dit-il très sérieusement. Tu n'as pas à t'excuser. Jamais je ne te jugerais sur ton poids et encore moins en ce moment. Tu va me faire le plus beau cadeau du monde donc il est hors de question que moi ou quelqu'un d'autre te fasse des remarques sur ce ventre qui abrite le mélange de nous deux, finit-il de me rassurer. Ecoute, tu sais ce qu'on va faire ? Me demande t'il alors qu'on se regarde tous les deux. Je lui fais signe que non et il continue. Là je vais partir à l'entrainement donc je ne peux pas rester avec toi. Mais je vais appeler Giulia pour lui demander de venir passer la journée avec toi et qu'elle te fasse changer les idées. Et quand je rentre, on s'occupe tous les deux, me propose t'il un sourire aux lèvres. Pour simple réponse je hoche la tête avant qu'on ne se détache.

Dans son regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant