Chapitre 187 : Uniquement lui.

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23H00

Le repas touche à sa fin. Il était vraiment excellent et le cadre dans lequel nous l'avons pris ne peux qu'être un plus. Nous nous levons donc pour se diriger au comptoir du restaurant.

-Mademoiselle Malet, Monsieur Griezmann, voici la clé de votre suite, nous dit le serveur en ajoutant à ses paroles la remise de la clé. J'aime pas ce nom ! Attendez, il a dit suite ?! Elle se situera au dernier étage, le quatrième, au fond du couloir à gauche, finit-il.

-Après vous mademoiselle, me dit Antoine en me laissant passer devant lui pour nous diriger vers l'ascenseur une fois que l'on a remercié le serveur.

-Merci pour ce soir, je lui dis lorsque nous sommes plus que tous les deux dans la boite en acier.

Il me sourit simplement avant de poser ses lèvres sur les miennes.

-C'est pas fini, finit-il par ajouter alors que l'ascenseur s'ouvre sur le couloir du dernier étage.

Je ne comprends pas tout de suite pourquoi il me dit ça, mais lorsqu'il finit pas ouvrir la porte de la suite, je comprends. Cette pièce est juste sublime. Elle s'ouvre sur un immense espace au milieu duquel se trouve le lit. A quelques mètres du pied du lit se trouve une baignoire, ainsi qu'une douche surélever sur une petite estrade. Sur la gauche du mur où la douche est installé, il y a une sorte de petit salon, ainsi qu'un dressing. Dressing dans lequel d'ailleurs, les vêtements qu'Antoine a apporté dans un sac son rangé.

Et le clou du spectacle, en face de la porte d'entrée, là où nous venons de rentrer, il y a quelques instant, se trouve un baie vitrée avec une terrasse où se dresse devant elle la ville illuminée. C'est juste magnifique.

-C'est sublime, dis-je en m'avançant vers la fenêtre après avoir posé mon sac sur un meuble.

-Vient, me dit Antoine en prenant ma main dans la sienne en nous faisant sortir sur la terrasse.

A cette endroit, accoudé à la rambarde, j'ai l'impression qu'on est seul au monde. Pas de voisin, à moins de 500 mètres, aucun bruit, si ce n'est celui de la vie de la ville même la nuit, une chaleur très supportable du fait du mois de juin qui se profile, et juste lui et moi.

Juste lui et moi. C'est le mot.

-Ca te plait ? Me demande Antoine en regardant toujours face à lui.

-J'adore cette ville, je lui dis en m'approchant de lui pour l'embrasser avant de me remettre à ma place pour écouter le silence.

J'adore écouter le silence. Paradoxale non ? Moi qui vis à deux cents à l'heure avec un copain dont la vie est hors norme. Ecouter le silence, c'est le genre de moment où tu te retrouves tout petit face à l'immensité de la vie. Tu sais que tout peut arriver, et que tout peut t'arriver. Rien n'est jamais acquis. Il faut toujours repousser ses limites. Et quand tu tombes, tu te relèves. Toujours. Ça je l'ai appris au fur et à mesure de ma vie, et je continue de l'apprendre. Le silence ça apprend tellement de chose sur soi. Parce que quand on est confronté à lui, on ne peut que réfléchir sur soi, et sur ce qu'on veut vraiment. Pour aujourd'hui, demain, les années à venir, et même maintenant. Et maintenant, tout ce dont j'ai envie, c'est lui. Uniquement lui. Pour le reste, le temps nous le dira.

Alors que j'étais en pleine réflexion, et qu'Antoine était concentré sur les lumières, j'ai eu le temps, sans qu'il le remarque, de venir me placer à un petit mètre derrière lui.

(⚠️ Passez cette partie si vous n'êtes pas intéressés ⚠️ Scène 🍋 )

-Antoine, l'appelais-je doucement après avoir pris une inspiration.

Dans son regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant