Chapitre 20: Cressia, l'orgueilleuse

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La cité de Cressia respirait la fortune et le luxe. Une fois l'immense muraille dépassée, les visiteurs atterrissaient sur une rue aux pavés blancs constellés de traînées boue provenant des chariots qui l'arpentaient.

Bon nombre d'aventuriers, certains équipés comme les héros des plus grandes légendes, faisaient leur courses, cherchant les meilleures affaires dans les plus belles boutiques de Griganar où les armes et les armures les plus performantes pouvaient être trouvées.
Les gardes alentours restaient à distance d'eux, soucieux de ne pas titiller les aventuriers les plus susceptibles qui se se croyaient parfois au dessus des lois.

Pour cette même raison, les gardes n'avaient pas poussé leur interrogatoire de Sieg et Bélial quand le bretteur leur avait conté leur couverture.

Quoique toujours chamboulée parce qu'elle avait vécu juste avant d'entrer en ville, la jeune femme était impressionnée par la richesse de la ville qu'elle découvrait. La cité était incomparable, éclipsant de loin tout ce qu'elle avait jamais vu. Sieg vit la lueur dans ses yeux et sourit, soulagé de la voir penser à autre chose.

– Une bien belle ville, pas vrai ? Mais Syndras, notre prochaine étape, est facilement ma préférée. On peut faire des courses ici avant de partir si tu veux, mais je suggère d'utiliser l'autel des voyages avant la tombée de la nuit. Je connais une auberge à Syndras où on pourra dormir à l'œil.

Gratuitement...

– Cool, ça me va ! s'extasia la démone. J'ai envie de voir ce qu'ils vendent ici !

Il la regarda s'éloigner telle une enfant lâchée dans une confiserie. Il la rattrapa et lui servit de guide dans cette splendide ville qui pouvait à tout moment se retourner contre eux.

***

Ils passèrent une partie de l'après-midi à faire le tour des boutiques et réaliser quelques emplettes.

Sieg s'était félicité d'avoir trouvé une immense cape de voyage, largement assez grande pour que Bélial puisse la porter sans paraître ridicule. Ils en profitèrent pour lui acheter aussi un pantalon renforcée, un veston de cuir, des bottes grises plus résistantes que ses précédentes, et une nouvelle paire de gantelets de combat avec des plaques de mithril.

Ils ne se changèrent pas dans l'immédiat, bien que la barbare voulait se débarrasser de son costume qu'elle n'aimait guère.

Le duo se heurta par contre à un problème en approchant de l'autel des voyages. Ils croisèrent la route de marchands qui revenaient de l'autel en se plaignant des nouvelles mesures mises en place.

– Une honte, vraiment ! s'énervait l'un d'eux. Nous avons déjà eu du mal à nous procurer un talisman pour utiliser l'autel, et maintenant, il faut une autorisation officielle ! Comme si nous n'avions que ça à faire !

Intrigué, Sieg les suivit pour écouter la suite alors que Bélial restait en retrait, Raya lui ayant rappelé que la discrétion n'était pas son point fort.

– Je vous comprends, mais nous n'y pouvons rien... soupira l'autre commerçant. Le comte Nitol de Grincefer a payé une sacré somme pour que l'on limite les chances d'évasion de son cambrioleur ! Et comme il a de nombreux contacts hauts placés...

– Ce bandit a du voler un objet d'une grande valeur pour qu'il soit prêt à aller aussi loin...

– J'ai entendu dire que les autorités avaient accepté de limiter l'accès uniquement parce que ça les aidait dans une autre affaire. Vous savez, l'attentat chez le baron Vamir... rappela le second marchand.

– Oui, maintenant que vous en parlez... se remémora la premier. Une rumeur affirmerait que la coupable de ce crime est encore une enfant ! Où va le monde, je vous le demande !

Déicide - Volume 1 - Défier le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant