Chapitre 82:Premiers pas en terres hostiles (Partie 1)

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Suivant les consignes de l'écarlate, le groupe campa à une centaine de mètre de la plage, ne prenant pas le risque d'allumer de feu en prévision d'un potentiel passage d'une patrouille de soldats. La nuit étant particulièrement fraîche, ils se réchauffèrent avec les couverture que Sieg avait fait sécher avec sa magie, en même temps que le reste de leurs affaires. Bélial se rapprocha rapidement de son partenaire, ayant réalisé qu'il se servait de son pouvoir pour se réchauffer. Après avoir longtemps hésité, Farca en fit de même, la magie de feu de Sieg dégageant assez de chaleur pour lui permettre de supporter les basses températures. Adam se contenta de surveiller les environs, se souciant autant du froid que du sommeil.

Dès les premières lueurs de l'aube, le groupe leva le camp, éreinté et toujours fatigué. Sieg intima les demoiselles de changer de tenue pour des habits qui couvriraient leur peau tout en restant aérée. Si Bélial était équipée comme il le fallait suite aux courses qu'ils avaient fait avant de quitter Port-Écume. Farca dut s'improviser une solution avec ce qu'elle transportait dans son sac. Sieg, lui, remisa sa tenue rouge dans son sac pour des vêtements plus amples et une cape de voyage légère dont il rabattit la capuche sur sa tête. Il conseilla aux autres d'en faire de même pour se protéger du soleil qui gagnerait vite en intensité.

Après avoir vérifié leurs réserves d'eau, ils se mirent en route pour le sud. Bélial se lassa vite du paysage, ne pouvant contempler que des dunes aussi loin qu'elle pouvait voir. Farca lui demanda sèchement d'arrêter de se plaindre du manque de distractions, la chaleur lui donnant mal à la tête.

Après une heure de marche, il fut décidé de laisser le gardien ouvrir la marche, le reste de l'équipe restant dix mètres derrière lui. La manœuvre était moins pour lui permettre de prévenir les éventuels dangers et plus éloigner son corps de métal qui irradiait de chaleur du reste du groupe qui suait à grosse goutte quand il était trop proche d'eux.

Leur pénible excursion dura trois heures, Sieg signalant que leur première étape se trouvait de l'autre côté d'une dune colossale face à eux. La nouvelle donna un second souffle à la barbare qui se précipita vers son sommet, impatiente de voir autre chose que du sable. Quand elle arriva en haut, elle se jeta au sol. Son acte alerta l'écarlate qui se dépêcha de la rejoindre, s'accroupissant à son tour quand il arriva à son niveau et étudia le terrain.

La ville portuaire de Rimal Albahr n'était plus qu'un champs de ruine, chaque bâtiment ayant été rasé. Les eaux alentours étaient jonchées de débris de bateaux divers qui avaient été coulés. À l'ouest de ce carnage, de nombreuses tentes formaient un large campement militaire où des hommes et femmes en uniformes bruns travaillaient.

Farca et Adam rejoignirent les deux autres, tentant de se faire discrets en réalisant ce qui se passait.

– Oh merde... jura la sang-mêlée. C'était pas prévu au programme, ça...

– J'aurais du envisager l'éventualité que certaines villes pouvaient être rayées de la carte... grommela Sieg. Je ne pensais pas qu'ils détruiraient une ville aussi importante, par contre... J'imagine que le conflit a empiré au-delà de mes prévisions...

– Tu sais de quel bord ils sont ?

– Aucune idée... Comme c'est la première fois que je reviens dans ce pays depuis le début de la guerre, j'ignore quelles sont les couleurs des différents groupes. Je sais que les forces officielles sont vêtus de rouge, mais là...

– Analyse Terminée ! Quel Que Soit Leurs Allégeances, Il Est Peu Probable Qu'ils Accueillent Favorablement Des Étrangers.

– Je suis d'accord... marmonna Sieg. Ils pourraient nous prendre pour des espions et essayer de nous arrêter. Le vrai problème, c'est que nous avions besoin de faire une escale ici pour récupérer des provisions et de l'eau ainsi que des chameaux.

Déicide - Volume 1 - Défier le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant