Chapitre 84:Savoir s'intégrer (Partie 1)

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Une fois qu'Adam fut arrivé au campement, les kramars se mirent en route vers l'ouest. Le gardien fit le voyage aux côtés de Farca qui prit le temps de lui raconter tout ce qui s'était passé durant son absence.

Bélial chevaucha un chameau avec Sieg, lui serrant la taille pendant qu'il dirigeait la monture. Elle faisait cela autant pour lui montrer son affection que pour profiter de sa magie. L'écarlate faisait voler autour de lui un vent magique qu'il avait refroidi avec de la glace, rendant la traversée du désert moins inconfortable.

Une heure avant la tombée de la nuit, la caravane s'arrêta pour installer un nouveau camps pour la nuit. La barbare s'était plainte qu'ils pouvaient encore voyager tant qu'il y avait du soleil, mais le bretteur lui signala que ce n'était pas recommandé.

La température allait très vite chuter, ce qui expliquait pourquoi ils avaient besoin de monter les tentes tant qu'il faisait jour, car la nuit amènerait un froid intense qu'ils ne pourraient chasser qu'avec un bon feu et des couvertures. S'ils avaient pu supporter l'expérience la nuit précédente, c'était parce que la présence toute proche de la mer avait apporté une chaleur relative à la côte. Si le désert changeait facilement de température, ce n'était pas le cas de la mer qui avait un vent plus chaud que le sable. Combiné à la magie de Sieg, ils avaient pu aisément supporter la première nuit dans le désert, mais ce ne serait pas assez pour le reste de leur voyage.

Peu de temps après que le soleil avait disparu sous les dunes, la démone s'était enrobée dans sa couverture pour se réchauffer. La soudaine dégringolade de la température avait prit la barbare par surprise, bien qu'elle avait l'habitude des hivers froids en montagne. Passer si vite de la chaleur brûlante du jour à l'emprise glacée de la nuit ne laissa pas à son corps le temps de s'habituer, la frappant plus violemment qu'elle l'aurait anticipé. Elle s'installa aux côtés de son partenaire en lui prenant le bras pour se réchauffer. L'écarlate se nimbait de magie pour se tenir au chaud et n'avait rien contre partager ce bienfait avec la jeune femme

Les kramars regardaient d'un mauvais œil la présence de Bélial avec Sieg ce soir là, les femmes et les hommes de leur clan devant normalement rester séparés pour des moments comme celui-ci et les repas. Bien d'entre eux voulaient ordonner à Bélial d'aller s'asseoir près un des brasiers pour les femmes et les enfants, mais leur chef les en avait dissuadé en disant qu'ils n'avaient pas le droit d'imposer toutes leurs règles à des étrangers. Le couple fut donc ignoré par bien de leurs hôtes, seuls Fazar et son fils acceptant de les approcher et converser avec eux.

– Je vous conseillerais tout de même de faire un effort pour respecter nos règles, les prévint Azar après les avoir averti du mécontentement de leurs hommes. Nous allons devoir voyager ensemble pendant quelques temps, alors il serait juste que nous fassions tous des efforts. Regardez donc Farca...

Il désigna un autre feu plus loin. La sang-mêlée mangeait avidement en discutant avec les femmes qui la harcelaient de questions. Elles n'avaient jamais rencontré naine imberbe. Non pas qu'elles avaient croisé la route de beaucoup de nains, cette race préférant les environnements rocheux aux endroits ensablés. Apprendre que l'alchimiste était l'issue d'un étrange métissage qui avait en plus beaucoup voyagé les intrigua, les menant à l'interroger sur la vie qu'elle a mené.

Je sens qu'une petite réforme sociale ne va pas tarder à se profiler à l'horizon...

– Elle n'a jamais vraiment eu de mal à socialiser, admit Sieg. C'est surtout lui qui me surprend...

Sieg pointa la direction opposée, désignant un groupe qui s'était formé autour d'Adam. Bien des hommes avaient été impressionnés par la ténacité du gardien qui avait traversé le désert dans sa massive armure qui devait lui donner chaud, et ce sans montrer de fatigue. Bien sûr, ils avaient pensé cela avant que l'être artificiel ne révèle sa vraie nature, ce qui n'avait pas déplu aux kramars. Ces derniers avaient alors tenus à comprendre comment il fonctionnait, l'idée de guerriers qui ne pouvaient pas se fatiguer et ne connaissaient pas la faim ou la soif les passionnants. Adam ne pu cependant donner de réponses qui leur étaient utiles, leur donnant des détails techniques que même les plus brillants inventeurs auraient eut du mal à suivre.

Déicide - Volume 1 - Défier le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant