Chapitre 83:Comprendre son adversaire (Partie 1)

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Fazar invita Sieg à le suivre dans sa tente pour continuer leur conversation. L'écarlate refusa, se doutant que ses compagnons seraient interdites d'accès, pouvant mener à une situation désastreuse. À la place, il suggéra de faire le tour du camps, prétextant un besoin de se dégourdir les jambes. Le chef accepta, devinant les véritables intentions de Sieg, mais ne s'en indignant pas. Plusieurs Kramars posaient des regards noirs sur Farca et Bélial qui suivaient le bretteur et l'ancien pour écouter leur conversation sans oser intervenir. Sieg était apprécié de leur chef et son successeur, alors se dresser contre lui sans qu'il n'enfreigne directement une de leurs règles n'était pas recommandé.

Farca se retint d'incendier les kramars pour leur manque de politesse, n'aimant pas la façon qu'ils les fixaient. Ils lui donnaient l'impression qu'elles n'étaient pas désirées, l'encourageant à leur rendre la pareille. Bélial examina le village et les guerriers qu'elle croisait, évaluant leurs forces au cas où les choses tourneraient mal.

– Comme je te l'ai déjà dis, nous ne nous soucions pas de ce qui se passe dans le palais, continua Fazar. Par contre, nous n'avons pas oublié tes mises en gardes contre Saga. C'est pourquoi nous avons décidé de rester sur nos gardes en apprenant qu'un homme nommé ainsi s'est autant rapproché du pouvoir.

– Surtout vu ce qu'il va sûrement faire... grommela Sieg. La dernière fois que quelqu'un l'a vu, il a sacrifié un grand nombre de personnes pour accéder à une pierre. Et j'ai récemment appris qu'il en cherche six autres qui lui demanderont aussi un prix aussi élevé. Je savais déjà qu'il serait à Taouy avant d'arriver, ce qui ne présage rien de bon pour le peuple...

Fazar s'arrêta et dévisagea Sieg. Le vieil homme semblait soudain inquiet, la peur envahissant ses traits.

– Sept pierres ? Cachées derrière des portes qui ne peuvent pas êtres ouvertes normalement ?

– Tout ceci vous dis quelque chose ? s'inquiéta l'écarlate qui n'aimait pas la terreur qui dominait l'homme devant ses yeux. Si vous savez quoi que ce soi qui puisse nous aider...

Fazar se tourna vers Bélial et Farca, sembla hésita, puis s'adressa à Sieg.

– À quel point sont elles impliquées dans cette histoire ?

Surpris par cette question, Sieg expliqua que Bélial était la seule survivante de l'ouverture de la porte dont il avait fait allusion. Quand à Farca, elle avait décidé de s'exposer au danger pour les aider alors que rien l'y contraignait.

– Par ailleurs, c'est une sang-mêlée, mi naine, mi humaine... lui souffla le bretteur. Alors si vos hommes pouvez éviter de la traiter comme une enfant...

Fazar haussa un sourcil sans pousser le sujet plus loin. Il fit signe aux femmes de s'approcher pour qu'elles prennent directement part à la conversation, ce qui ne fut pas au goût des personnes qui les observaient.

– Tout d'abord, je te présente mes condoléances pour ton clan, annonça l'ancien à la démone. Perdre ainsi toutes les personnes que l'on connaît... Je n'ose pas l'imaginer...

Bélial hocha la tête, ne sachant pas si elle pouvait parler ou non.

– Ensuite, votre histoire me rappelle une vieille histoire de notre clan, mais j'espère sincèrement que ce n'est pas lié. Si c'était le cas, ce qui se passe en ce moment à Taouy serait insignifiant par rapport à ce qui va arriver...

Remarquant les protestations grandissantes des kramars qui ne voulaient pas que leurs traditions soient partagées avec des étrangers, Fazar leur rappela que Sieg était presque un des leurs. Quand le sujet des femmes fut amené sur le tapis, ce fut Azar qui houspilla les râleurs, affirmant qu'ils apportaient le déshonneur sur leur tribu.

Déicide - Volume 1 - Défier le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant