Chapitre 84:Savoir s'intégrer (Partie 2)

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Le meneur du mouvement kramar contre l'insolence féminine se ressaisit. Il jeta un coup d'œil à Sieg qui lui fit un signe de la main las, indiquant qu'il n'interviendrait plus sur le sujet. Le guerrier se fendit d'un large sourire et toisa la barbare.

– Ah, tu le prends comme ça ! Très bien ! Je ne sais pas contre qui tu t'es disputé dans le passé pour te faire croire que tu peux tenir tête à un vrai guerrier, mais je vais te ramener à la réalité ! Et on va rendre la chose intéressante ! Quand je gagnerais...

Il regarda Sieg qui haussa un sourcil en voyant qu'il s'adressait tout d'un coup à la mauvaise personne.

– ... elle deviendra ma troisième femme ! Et avec moi, tu peux bien me croire qu'elle va vite se calmer ! Ça te conviens ?

Repose en pièces, bouffon, ça a été un déplaisir de te connaître...

Avec une lenteur qui sembla tirer vers l'éternité, Sieg se leva et marcha vers le lanceur du défis qui se sentait bien moins confiant. L'écarlate regardait l'homme qui reculait avec de grands yeux vides, chose qui terrifia plus les kramars que s'il avait laissé exploser la colère.

– Dis moi, quel est ton nom ?

Déstabilisé par la soudaine question, le kramar bafouilla avant d'affirmer s'appeler Hakim. Sieg lui attrapa le col et le tira à lui pour que son visage soit désormais à quelques centimètres du sien.

– Alors écoute moi bien, Hakim. Il y a deux choses que tu dois comprendre. Repropose moi une seule fois une connerie pareille, et je te promets une mort si spectaculaire, si agonisante, que ton peuple continuera d'en parler autour du feu, transits de peur, jusqu'à la fin des temps. Me suis-je bien fais comprendre ?

Sieg me fait peur, quand même, dès qu'il passe en mode intimidation comme ça...

Décelant derrière le calme apparent du bretteur une fureur plus intense que le soleil à son zénith, Hakim acquiesça timidement. Voyant qu'il s'était fait comprendre, Sieg le relâcha et reprit une expression moins intimidante.

– Très bien. Et pour la seconde chose, sache que je ne décide rien pour Bélial, elle est assez grande pour faire ses propres choix. Si tu veux la défier et ajouter des enjeux, c'est avec elle que tu dois voir ça, pas moi.

Sidéré, Hakim détacha difficilement ses yeux de Sieg pour regarder Bélial qui semblait réjouie de voir son partenaire prendre autant à cœur l'idée qu'elle lui soit arrachée. Elle pencha sa tête sur le côté en réfléchissant.

– Mouais... Alors franchement, j'ai envie de gerber en imaginant devenir... une de tes femmes ? C'est vraiment une grosse connerie, ça... Surtout que je finirais par t'étrangler au bout de trois jours maximum parce que tu me ferais chier ! Alors, à la place, si, gros si, tu me bas... Ben, jusqu'à ce qu'on arrive à destination, je ferais tout ce que tu veux. Absolument tout, pas d'exception.

Faut vraiment que tu arrêtes de dire des trucs comme ça... Il va t'arriver des tuiles, à force...

L'idée tenta Hakim qui préférait finalement cette alternative à son propre projet. Bélial s'approcha de lui et lui tapota le torse.

– Par contre, quand je t'aurais fait cracher tes dents, faudra que tu te rentres un truc dans le crâne ! Et c'est un truc qui vaudra pour tout le monde ici !

On se calme, la reine de la provocation ! On essaye de se faire des alliés ici, pas l'inverse !

Bélial fit le tour du camps du regard, prenant à parti le clan entier.

Déicide - Volume 1 - Défier le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant