Alyssa
Chambre d'hôpital de Margaux
Je tourne la tête vers Bill qui s'adosse au mur en me regardant comme s'il attendait que je le massacre.
_ Je ne vais pas t'assassiner sur place Kaulitz.
Aucun d'eux n'ose dire quoi que ce soit alors que je hausse les épaules.
_ Arrêtez de vous fier à ce qu'un physique reflète. Il y a un dicton qui dit "L'habit ne fait pas le moine". J'ai peut-être l'air d'être superficielle, je ne sais pas mais, en tout cas, je ne le suis pas.
_ On n'a jamais pensé que tu l'étais, glisse Bill alors que je le regarde juste un instant avant de me concentrer sur Margaux.
_ On t'a sauvée parce qu'il était hors de question qu'on te laisse crever là.
_ Ce n'était pas pour nous donner bonne conscience, ni pour que tu nous remercies, intervient ma meilleure amie, silencieuse jusque-là. C'est juste normal de faire ça. Enfin, ça devrait l'être parce que tous ceux qui étaient à l'arrêt de bus avec nous ne se sont pas bousculés au portillon.
Je hoche la tête et regarde le masque à oxygène de la rousse.
_ Tu devrais le remettre, tu as inhalé énormément de fumée.
Elle ne me répond rien puis le remet devant sa bouche, me regardant toujours.
_ Je te donne des conseils que je ne suis pas moi-même mais, comme je l'ai dit, contrairement à ce que vous pensez, je suis loin d'être une personne mauvaise. Je me défends avec ce que j'ai sous la main, c'est tout. Et c'est pareil pour Sacha et le reste de nos amis.
Cette situation est étrange mais je ne m'en préoccupe pas. Je lance un regard à Sacha qui regarde l'heure sur son téléphone.
_ On devrait retourner dans ta chambre, le médecin ne devrait plus tarder.
_ On y va, j'acquiesce avant de regarder à nouveau Margaux. Contente que tu ailles bien. Prend soin de toi Trümper.
Nous quittons la chambre et je regarde Sacha refermer la porte derrière nous avant de me regarder.
_ C'était très bizarre, lance-t-elle alors que j'inspire profondément.
_ Je n'en reviens pas moi-même.
C'est bien la première fois que j'ai une discussion de ce genre avec les Kaulitz. Tous.
Tom
Le lendemain
Début d'après-midi.
La porte du bureau de tabac se referme derrière moi et j'ouvre mon nouveau paquet de clopes avant d'en sortir une que j'allume.
La Listing apparait au loin et je la vois poser une main sur ses côtes. Je fourre mon briquet dans la poche arrière de mon pantalon et m'approche d'elle.
_ Je ne pensais pas que tu étais capable d'être réellement sympa sans rien attendre en retour, je lui dis en arrivant à côté d'elle.
_ Je l'ai dit Kaulitz, tu ne me connais pas.
Elle grimace et souffle, énervée, laissant tomber son sac de cours pas terre.
_ Margaux m'a dit que tu t'étais blessée.
_ Ouais, aux côtes, lâche-t-elle alors que j'attrape son sac, l'accrochant à mon épaule. Ca fait un mal de chien. Mais là, je n'ai pas mal à cause d'hier. Des mecs ont voulu me prendre mon sac quand je suis sortie de chez moi tout à l'heure, raconte-t-elle. L'un d'eux à frapper là où j'étais déjà blessée.
_ Quoi ? je lâche en fronçant les sourcils.
Quel bande de connards. C'est facile à plusieurs contres une nana seule.
_ Ils sont partis quand ils ont entendu du bruit dans le parking.
_ Mais, pourquoi tu n'es pas repartie chez toi ? Tu as appelé la police ?
_ Ca ne sert à rien, je ne suis même pas sûre de les reconnaître, souffle-t-elle. Et puis, j'étais déjà blessée à cet endroit alors, un peu plus ou un peu moins.
_ Tu as l'air blasé.
_ Tellement, acquiesce la blonde.
_ On aurait pu annuler pour le devoir.
_ Je ne suis pas handicapée Kaulitz. On doit bosser sinon, on ne va jamais le terminer, rétorque-t-elle alors que nous prenons le chemin de la maison.
_ J'aurais pu venir te chercher en voiture. Ca t'aurait évité de faire une mauvaise rencontre.
_ Non, c'est encore pire en voiture. Mais, c'est plus douloureux qu'hier du coup, dit-elle le souffle coupé.
Elle pose sa main sur ses côtes et grimace.
_ Laisse-moi voir.
_ Quoi ? demande-t-elle, étonnée.
_ Tes côtes, montre-moi, je lui dis.
Elle relève doucement son t-shirt, perdue, et je remarque une belle ecchymose.
_ J'ai des sachets de glace chez moi. Ca te fera du bien.
Nous arrivons rapidement à la maison et je fouille dans le congélateur, sortant la poche de glace que j'enroule dans un torchon propre avant de lui tendre. La blonde la pose sur son bleu et fronce les sourcils.
_ Tu m'étonneras toujours Kaulitz, me dit-elle. Même envers quelqu'un que tu n'aimes pas, tu es sympa.
_ Comme toi, avec ma soeur.
_ Comment elle va d'ailleurs ?
_ Mieux, je réponds avant que nous ne montions à ma chambre pour bosser. Je ne crois pas vous avoir remercié Bauer et toi.
_ Ce n'est pas le peine.
Georg
Deux jours après, lundi matin.
Lycée
Je claque la portière de ma voiture alors que ma soeur peine à sortir du véhicule.
_ Tu veux de l'aide ?
_ Ca va aller, répond-elle en secouant la tête.
Nous sommes rejoints par les autres et elle referme la portière. Je regarde autour de nous et remarque que plusieurs personnes regardent Aly et Sacha.
_ Pourquoi ils vous regardent ? je demande avant de poser mes yeux sur les filles, m'allumant une cigarette.
_ Tu sais bien que tout se sait vite ici, dit Gus avant de tirer sur sa fin de clope. Ils sont déjà tous au courant qu'elles ont sauvée Trümper.
Il jette sa cigarette et je tire une nouvelle fois sur la mienne alors que nous nous dirigeons vers le bâtiment. Je termine rapidement ma clope puis nous entrons avant d'aller à notre première heure de la journée.
Je prends place à côté de Lilou qui me sourit doucement et je lui prends la main.
_ Comment va ta soeur ? me demande-t-elle tout bas.
_ Elle s'est reposée tout le restant de la journée après être allée chez Tom pour le devoir, je lui dis. Je suis désolé de pas être venu te voir hier soir.
_ Tu n'as pas à t'excuser d'avoir voulu rester avec ta soeur. C'est normal, sourit-elle.
Je lui embrasse la tempe discrètement et la prof commence son cours tandis que je regarde ma soeur qui est assise à l'autre bout de la classe, à côté de Kaulitz.
J'ai paniqué quand elle m'a téléphoné pour me dire ce qu'il s'est passé samedi. Je suis allé directement à l'hôpital avec les gars. Sacha et Aly ont bien agi mais c'était risqué.
Ma soeur est tout ce qu'il me reste et si on me l'enlève, je crois que je n'y survivrais pas.
Depuis la mort de nos parents, c'est différent entre nous. Notre relation n'est plus vraiment la même. Nous avons tendance à nous disputer plus souvent qu'avant mais, je pense que c'est parce que nous sommes encore plus protecteur l'un envers l'autre que par le passé.
J'ai l'impression qu'il y a une sorte de trêve avec Kaulitz depuis quelques jours. Les choses changent. Pour combien de temps, je n'en sais rien mais ça ne me déplait pas.
C'est déjà arrivé qu'il y ait des périodes calme et je sais que ça ne va pas durer mais si je peux profiter un peu de Lilou pendant ce temps, j'adhère totalement.
A suivre...
Que pensez-vous de cette trêve ?
La suite vous attend.
Les chapitres 27 et 28 seront en ligne demain :)
Merci de me lire, vous êtes au top :)
Lily
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Listing VS Kaulitz
FanfictionDeux groupes d'amis bien distincts dans un lycée de Berlin. Les Listing et les Kaulitz. Deux groupes qui se détestent et qui se le montrent chaque jours. Entre bagarres et insultes, la haine qu'ils éprouvent d'un groupe à l'autre est installée chau...