Chapitre 72

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Alyssa
Gymnase


Je reste là quelques secondes, regardant Tom qui attrape un ballon sur le rail avant de dribbler et de shooter vers le panier.
Je frotte mes mains contre mes cuisses puis me lève, descendant les marches des gradins en silence.
Kaulitz lance une fois de plus le ballon qui rebondit sur le panier, partant sur la gauche et roulant jusqu'à mes pieds.

_ Je comptais sortir en douce, c'est loupé, je lâche alors que Tom me regarde.
_ Tu es là depuis quand ?
_ A ton avis ? je rétorque aussitôt.

Il hoche la tête, ayant compris que j'ai suivi toute la scène et je croise les bras sur ma poitrine, le regardant en fronçant les sourcils.

_ Toutes les fois où tu as dit que tu me mettrais bien dans ton lit, ce n'était pas juste une façon de parler ni même un genre d'insulte, je lui dis d'emblée. Tu as dit à ton frère que ce n'était pas prémédité ce qu'il s'est passé entre nous, c'est vrai ? C'est réellement arrivé comme ça où tu avais en tête de me foutre dans ton lit ? je peste.
_ Non, ce n'était pas intentionnel ! se défend-il.
_ Et ?
_ Quoi ? demande-t-il simplement.
_ Est-ce que tu voulais que ça arrive un jour ?

Il me cherche du regard, ne répondant rien tandis que je hoche durement la tête.

_ Si ce n'était pas "prévu" que tu tentes ton coup ce jour-là tu avais quand même en tête que ça arrive, je réplique mauvaise. Je ne suis pas ce genre de fille Kaulitz ! Je ne sais pas pour qui tu me prends mais tu te trompes à mon sujet. Combien de fois je vais devoir te le dire ?
_ Je n'ai jamais pensé ça de toi, reprend-il aussitôt. Tu le sais.
_ Pourquoi tu as souvent dit que j'étais une fille facile alors ? je crache tandis qu'il secoue la tête.
_ Alyssa, c'était pour t'atteindre. Les insultes sont faites pour blesser les gens ! souffle-t-il.

Je le sonde quelques instants puis soupire, me résignant.
Après tout, aucun de nous n'a jamais vraiment été tendre. On cherche toujours à blesser ceux que l'on n'aime pas, à les vexer, à les rabaisser. Que l'on me fasse passer pour une fille facile est certainement la chose qui m'atteint le plus.
Et Kaulitz l'a bien compris.

_ Tout le monde est au courant maintenant, je reprends, plus calme. Et quand je dis tout le monde, je parle du lycée complet. Grâce à ton frère.
_ Il était énervé.
_ Ouais, de toute façon, c'est sûr que tu lui trouveras toutes les excuses possibles.
_ C'est mon frère.
_ Ouais je sais, je souffle en haussant les sourcils. Vous vous aimez, tout ça, je lance, lasse. Je m'attendais à un plus grand spectacle quand même. Je pensais que ton frère serait plus agressif.
_ S'il ne s'était pas douté de ce qu'il s'est passé, il m'aurait certainement collé une droite.
_ Rien que ça, je lâche en hochant la tête.
_ Il va se calmer. Il n'est pas aussi mauvais que tu le penses.

Je souffle et tourne la tête vers la porte du gymnase.

_ J'ai l'impression que c'est l'enfer derrière cette porte, je lâche.
_ Quoi ?
_ Je vais vivre un enfer à partir de maintenant, je rétorque.
_ Pourquoi ? demande-t-il, ne comprenant pas.
_ Tout le monde est au courant, tu sais parfaitement comment ça va se passer !

Je tourne la tête vers lui, dépitée et m'assois sur le banc à côté de moi.
Il s'approche et prend place à ma droite.

_ Ca ne regarde personne.
_ Sauf que ça, tout le monde s'en fout. Vive les ragots ! je peste en regardant droit devant moi. On n'aurait jamais dû faire ça. J'aurais dû te repousser ou...

Je secoue la tête alors qu'il pose sa main sur ma cuisse pour attirer mon attention. Je baisse la tête, regardant sa main puis lève mon regard vers lui, croisant ses iris noisettes qui me fixent.

Flash Back

« Petit à petit, ses mains descendent le long de mon corps afin d'arriver sur mes hanches alors que les miennes se posent derrière sa tête. Il est quelque peu hésitant, mais finit par les positionner sous ma jupe, me procurant des frissons et des vagues de chaleur.

Listing VS KaulitzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant