4. Des alliés naturels

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Les mois suivant l'affaire Napoléone furent assez calme; la Fédération prospérait, et était devenu assez puissante pour décourager la plupart des empires de s'en prendre à nous. Seuls les TTC posaient régulièrement problème, n'hésitant pas à frapper les forts comme les faibles grâce à leurs armadas.


Cette nouvelle situation engendra une intense activité diplomatique. La Fédération Stellaire était une alliance courtisée; nous dûmes faire des choix. La décision fut rapidement prise de ne pas trop multiplier les pactes, mais de s'appuyer sur un petit nombre d'alliés solides.


Mon rôle de "protecteur" officieux de l'AEU s'accentua également durant cette période. Je fis pression sur le sénat pour qu'il signe un pacte de non agression avec la République Andromédienne. Sarodu66, le nouveau président était bien plus pacifique que son prédécesseur malheureux et fit beaucoup pour rebâtir la réputation de son alliance. Il me fallut du temps, mais je parvint à convaincre suffisamment de sénateurs de l'AEU pour que le pacte soit ratifié contre l'avis de Terrane, écartant le risque d'un nouveau conflit.

Pour mon ancien mentor j'étais de nouveau un allié, parfois trop envahissant à son goût, mais dont le soutien offrait une sécurité rassurante. Quand à Arkay nous discutions souvent du présent et de l'avenir de nos alliances.


La guerre contre la TTC me préoccupait de plus en plus. J'étais à la tête d'une grande alliance, pourtant je n'étais pas encore assez puissant pour peser sur le conflit. Notre impuissance à empêcher les raids nos ennemis causait des pertes quasi quotidienne.

Mon empire se militarisait encore plus chaque jour pour faire face à cette menace, mais même les mesures les plus drastiques semblaient insuffisantes face au monstre qui régnait désormais sur Androméda. Des unités de la Fédération sous les ordres de S3th menaient discrètement des raids sur les points faibles de l'ennemi, mais cette résistance ne pouvait pas infliger de véritable revers aux TTC et leurs laquais. Ces derniers étaient trop nombreux, trop puissants.

Pour l'heure il fallait endurer, grandir et trouver des alliés.


L'affaire Napoléone m'avait rapproché de Dark-Skywalker, le jeune dirigeant de l'Empire Sith que l'ancien président avait tenté de manipuler pour attaquer l'AEU. Après une longue période de chaos interne, il s'était imposé à la tête de l'Empire et avait balayé l'ancien système pour fonder le Nouvel Ordre Sith, une alliance puissante aux ambitions assumée. Nos nouveaux amis étaient déjà en pacte avec l'AEU et partageaient mon aversion pour TTC; nous étions des alliés naturels.


Après quelques mois de négociations cordiale, l'accord fut officialisé. Une grande réception fut donnée sur Nosgoth, capitale de Dark-Skywalker pour fêter le nouveau pacte total qui unissait la Fédération au Nouvel Ordre Sith. Le palais impérial était bâtit au milieu d'une mégapole encadrée de montagnes et la salle où se déroulait la soirée était décorée sobrement. Mais même si les plats et les boissons servies valaient le détour, je n'étais là que pour une chose: les invités.

Les dossiers du BSI me permettaient d'en reconnaître la plupart. De nombreux dirigeants alliés étaient conviés, m'offrant l'opportunité de rencontres... Inattendues.


Des dignitaires de la République avaient été conviés, en tant qu'alliés du Nouvel Ordre Sith. Napoléone discutait à voix basse avec un des membres de la délégation; quand il me remarqua, je vis sa main se serrer sur son verre, jusqu'à le faire éclater à la grande surprise de son interlocuteur. Je devinais la prothèse de métal sous son gant.

La Dernière Étoile - Tome 1: AscensionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant