I. Héros - treizième partie

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Varig retrouva ses compagnons dans un des débarras du sous sol transformé en hôpital de fortune. Mash était étendu sur des chaises assemblées pour former un semblant de lit; les autres s'étaient installés tant bien que mal entre les appareils d'astronomie et les robots ménagers. L'éclairage était trop fort et le local sentait le renfermé, mais c'était mieux que rien.


-Comment il va? demanda-t-il à Red en désignant le sergent.

-Besoin de repos, lâcha-t-elle sans le regarder. Les gros bras du cartel sont toujours devant la porte?

-Plus maintenant, mais ils ne nous rendront pas nos armes. Paige, vous savez quoi du capitaine Reapers? On peut lui faire confiance?


L'intéressée sembla surprise qu'on demande son avis.


-Aucune idée, avoua-t-elle. Avant votre arrivée je n'avais jamais eu affaire à lui. Du peu que j'ai vu il a l'air de prendre son travail très au sérieux...

-Très utile comme information, lâcha Red.


L'hôtesse ouvrit la bouche pour répliquer mais se ravisa et baissa les yeux.

Varig estima qu'il était grand temps qu'il règle ses problèmes avec la jeune femme; leur querelle avait déjà causée assez de problèmes.


-Max, Paige, j'aimerais que vous restiez avec le sergent Mash, annonça-t-il. S'il se passe quelque chose réveillez le, il nous contactera. Red et moi on va étudier les lieux et repérer les issues.


La jeune femme se leva sans se faire prier.


-On va veiller sur lui, promit Paige.

-Vous avez plutôt intérêt, lança Red avant de quitter la pièce.


Varig lui emboîta le pas. Cette dernière marchait vite et il dû accélérer pour la rattraper, se frayant un passage entre les survivants et les meubles entreposés dans l'étroit couloir.


-L'escalier est de l'autre côté, signala-t-il.

-J'ai vu un ascenseur par là, répliqua-t-elle. Alors, Carlsson?


Varig n'insista pas. De toute façon le ton glacial de la jeune femme n'incitait pas à la contredire.


-Il pense qu'on devrait rester là en attendant que le cartel reprenne la cité, et je partage son avis; de toute façon on a un blessé et plus aucune arme. Pour le moment cet endroit est ce qu'on a de plus sûr.

-Hun hun, acquiesça Red sans conviction.


Ils passèrent devant un réduit à la porte entrouverte d'où s'échappaient des sanglots mais poursuivirent leur route sans ralentir. Ceux qu'ils croisaient regardaient leur combinaisons identiques en se demandant s'ils étaient de la sécurité, mais aucun n'osa les aborder.


-C'est là, signala Red.


Elle dédaigna la cabine d'ascenseur et poussa la porte à côté, qui donnait sur une cage d'escalier mal éclairée.

La Dernière Étoile - Tome 1: AscensionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant