La Dernière Étoile - Tome 1: Ascension

D. L'escouade Bravo - seconde partie

Debout devant la vitre blindée qui séparait le poste de commandement de l'espace, Varig observait distraitement les étoiles. Derrière lui la dizaine d'opérateurs chargés de piloter le traqueur gardait les yeux fixés sur leurs écrans, concentrés.

L'entrée du capitaine Arius ne perturba pas leur routine, et ce dernier traversa la salle pour rejoindre le chevalier.

-Heureux de vous revoir en uniforme, lança ce dernier en guise d'accueil.

-Pas tant que moi monsieur, répondit l'intéressé. Et c'est à vous que je le dois. Merci.

Il salua poing sur le cœur, et son nouveau supérieur fit de même, avec une pointe de culpabilité. C'était au sergent Mash qu'il devait d'être ici, pas à lui. Mais le lui dire entacherait sa loyauté.

-J'ai quelqu'un à vous présenter, annonça Varig. Lieutenant Sato, voulez vous bien nous rejoindre?

Un jeune opérateur se leva d'une console et s'approcha en rajustant les pans de son uniforme bleu nuit. Son teint bronzé trahissait le fait qu'il ne venait pas de Nirauran; sans doute un réfugié qui avait rejoint l'empire thrawnien, ou un citoyen des nombreuses colonies impériales.

-Capitaine Arius, je vous présente le lieutenant Sato de la division impériale de l'armement, alors que l'officier saluait. Il n'a pas votre expérience militaire mais c'est un ingénieur compétent qui connaît parfaitement le Spectre et ses possibilités. Il vous secondera.

-Ravi faire votre connaissance lieutenant, lâcha Arius. Je suis sûr que nous allons faire du bon travail.

-Merci monsieur. Voulez vous que je vous fasse visiter le vaisseau?

Varig suivait le dialogue entre ses subordonnés, quand une opératrice lui lança:

-Chevalier Atorias, on vous attend en salle de briefing!

-Dites leur que j'arrive, répondit-il. Messieurs, je vous laisse vous mettre au travail.

Les deux hommes le saluèrent tandis qu'il quittait le poste de commandement. Il passa devant les deux marines en armure qui gardaient la salle et se retrouva dans le long couloir qui traversait le vaisseau dans toute sa longueur, la colonne vertébrale comme l'appelaient les ingénieurs. Tout était calme et silencieux, si l'on exceptait le doux ronronnement des machines qu'il n'entendait même plus à force d'habitude.

La salle de briefing était une sorte de petit amphithéâtre avec des gradins capables d'accueillir une cinquantaine de personnes, un système de projection holographique dernier cri. Pour économiser de l'espace, la pièce servait également aux communications sécurisées et aux simulations de combat. Quand les portes s'ouvrirent, le chevalier découvrit un autre détail qu'il ignorait: elle était parfaitement insonorisée.

La demi-douzaine personnes présentes dans la pièce se hurlaient mutuellement dessus, dans une cacophonie indescriptible. J et un officier du BSI semblaient même sur le point d'en venir aux mains, alors que Carlsson et Mash échangeaient des menaces. Red quand à elle criait alternativement sur les uns et les autres, au grand dam du droïde qui assistait à toute la scène d'un œil réprobateur.

Incapable de trouver comment réagir, Varig resta figé, incrédule.