Partie 16*

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* J'comprends rien de ce qu'il est entrain de se passer. Les flics sont juste derrière nous. Son pote me lâche pas, on court. J'en peux plus, j'suis fatiguée mais je dois pas m'arrêter. 

Moi : "Lâches moi t'inquiètes pas."
Son pote : "Non, tu cours, traces toi !" *

Moi : "Non mais sérieux, j'en peux plus. T'inquiètes, j'leur dirais rien. J'te promais !"
Son pote : "Vas y Fermes ta Gu*le & avances Put*in ! On y est presque là !"

Je sais pas où il compte aller. Mais moi j'ai pas l'habitude de courir. En plus j'ai des bottines à talons compensés, je galère grave .. 

Les flics sont toujours derrière nous. Ils veulent vraiment pas nous lâcher. Des fois ils sont loin & des fois tellement près de nous que j'ai l'impression qu'ils vont nous écraser. 

Dans notre centre certaines rues sont piétonnes donc c'est dur pour eux de circuler correctement. Les rues sont très étroites & ça tourne en angles droits. C'est des oufs, ils lâchent rien. Ils tournent en frein à main tout ça, moi ça m'fait flipper !

Le pote de Salim : "C'est bon, on y est. Dépêches toi !"

On arrive sous une sorte de passage qui se finit par un escalier pour monter dans une ruelle. J'fais un dernier effort. On monte l'escalier & on tourne dans une ruelle sur la droite. On entend la voiture de flics faire un demi tour & partir. 
J'en peux vraiment plus. On attend quelques minutes & on retourne en centre. Il faut qu'on retrouve Salim & les autres .. 
On est dans la rue principale. Il y a une dizaine des gars. On pensait que les flics ne repasseraient pas mais plus loin on voit les gyros. On se met tous dans des recoins. 

Le pote de Salim : "Vas y fais genre on est un couple & mets toi dans mes bras. & Regardes les pas passer !"

J'fais ce qu'il me dit. Les flics passent à côté de nous & partent.

J'ai tellement couru que je peux plus respirer. Je me pose un peu sur un banc. J'arrive plus à réfléchir, à penser .. Je tombe dans les pommes. 

Quand je me réveille, tous les gars sont là mais je vois pas Salim. Je reprends direct mes esprits : "Il est où Salim ?"
Personne ne sait ..
Malik (un bon pote à Salim) : "Je sais pas mais viens on va le chercher !"

Je regarde mon téléphone. Pas de message, pas d'appel manqué .. J'envoie un texto : "T'ES OU LA ?!"

Certains gars me disent qu'il est rentré chez lui. D'autres me disent qu'il est déjà au bar où on devait aller .. 

Moi : "Il manque personne d'autre à part lui ?!"
Ils se regardent tous .. 
Eux : "Non personne. Mais t'inquiètes, il doit pas être loin !"

Avec Malik on va voir au bar si Salim est là bas. On cherche, tout ça. Pas de Salim ! Je le harcèle. Je l'appelle au moins une 15aine de fois. Ça commence à me faire péter un plomb cette histoire là.

Pourquoi toutes les soirées finissent mal ? Pourquoi il s'est barré en courant & il m'a laissé là comme une c*nne ? Trop de questions dans ma tête. Il est environ 5 heures 15. Ça fait plus d'une heure que l'embrouille s'est passée. Mais qu'est qu'il fout ? 
Je sors mon portable. & M*rde, un appel manqué. C'est le numéro d'un fix. Je rappelle. Ça décroche : "Commissariat de ****** bon-" J'attends pas la fin de la phrase. Je raccroche direct. Je sais pas pourquoi j'ai raccroché mais réflexe. 

Ça rappel. Je décroche. 
Un homme : "Mademoiselle *******, brigadier ****** il faut que vous veniez au commissariat tout de suite !"

C'est quoi ce délire ? D'où ils ont mon numéro ? C'est sérieux là ou quoi ?
Le commissariat est à 100 mètres de là ou on est.

Moi : "Pourquoi ?"
Le brigadier : "On est avec votre copain !"
Moi : "Quel copain ?"
J'sais pas pourquoi je demande .. Mais le stress me fait dire n'importe quoi .. 
Le brigadier : "Haa ouai, en plus il ment ce Fils de P*te ?!"
Moi : "Non, vous parlez de Salim. Oui, je vais venir tout de suite !"

Fin de la conversation. Je raccroche. J'suis en stress total. Je sais pas ce que Salim leur a raconté. Je sais pas du tout comment ça s'est passé. Pourquoi il y a que lui qu'est là bas ? Tout s'enchaîne dans ma tête. On aurait mieux fait de pas aller à cette put*in de soirée. 

Moi : "Malik, vient on va au commissariat !"
Malik : "Non, je viens pas moi."
Moi : "Ok, bah vas y, j'y vais toute seule."
Malik : "..."

Chronique-Un arabe & une françaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant