Partie 111*

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* Youcef : « Bon, on avance ? »

Moi : « Ouaai, vas-y ! »

Il dit ‘au revoir’ aux gens de la classe & on se pose à l’arrêt pour attendre le bus. *




Vu qu’on vient de louper le premier bus, le prochain n’est que dans une demi-heure. Tant pis, on va attendre. On discute vite fait avec Youcef. Ca me permet de penser à autre chose & comme ça, je ne suis pas être tentée d’écrire à Salim.

Youcef sort son Ipod, me tend un écouteur & met du son. Je ne pense plus à rien. Ca me fait du bien. 
Le bus finit par arriver. On monte dedans tout en écoutant toujours de la musique. Dans le bus, je croise Youssou. Je vais lui dire ‘Bonjour’.

Youssou : « Wsssh, bien ?! »
Moi : « Tranquille & toi ? »
Youssou : « La même hein ! & Salim, ça va ? »

Je n’ai pas envie de raconter notre embrouille idiote.

Moi : « Ouai, ouai. Il doit être en cours là je pense ! »
Youssou : « & C’est qui lui ?! »

Il me montre Youcef du doigt.

Moi : « T’inquiètes, c’est juste un gars de ma classe. Salim le connait ! »
Youssou : « Ouai, bellek hein ! »

Les potes de Salim me font toujours ça quand ils me croisent .. C’est à base de ‘tu vas où ?!’ , ‘il est où Salim ?!’ , ‘c’est qui avec toi ?!’ , ‘attention, on t’a à l’œil !’ .. Moi, ça me fait rire. D’un côté, ça me prouve que Salim tient à moi.

Moi : « T’inquiètes, toi-même tu sais que j’suis sérieuse hein ! »
Youssou : « Elles disent toutes ça avant de faire les kahba (P*tes), mais j’ai confiance en toi, t’inquiètes ! »

Il ouvre un paquet de clopes.

Youssou : « T’en veux ?! »
Moi : « Tranquille t’inquiètes, j’en ai ! »
Youssou : « Casses pas la tête & prends ! »

Il m’en tend 7 ou 8. Donc je les prends, ça me gène mais quoique je dise, il me les laissera quand même ..

Moi : « T’abuses ! Mais merci hein .. »
Youssou : « Si, si. Vas-y j’descends là moi. Salam à Salim & bellek à vous deux. »
Moi : « Attention à toi ! »

On se tchek & il descend du bus. 

Youcef me fait de la peine, il est parti se poser plus loin quand Youssou la pointé du doigt donc je le rejoins. Je m’excuse & je me pose avec lui le temps qu’on arrive en centre. 

Je croiserais peut-être Salim là-bas. En fait, je ne suis pas sure d’avoir envie de le croiser. Je ne saurais même pas quelle attitude avoir en face de lui ..

On arrive en centre. Je descends du bus & je dis ‘Au revoir’ à Youcef. 

Les gars de Salim sont tous là, posés à l’arrêt mais pas lui. Je tchek tout le monde. Ils me posent tous la même question ‘Il est où ton homme ?!’. 

Moi : « Il est chez lui, je viens de sortir de cours & je rentre chez moi là. »

Je préfère répondre à toutes leurs questions avant qu'ils ne les posent & ils rigolent.

Il y a un des cousins de Salim, il habite dans la même rue que moi. Il a 16 ans, pour moi c’est encore un bébé. Il est trop mignon & il me considère comme sa cousine. Il vient à mon arrêt attendre le bus avec moi. On parle de tout & de rien, de sa copine, des cours, de Salim .. Mais je ne lui dis pas qu’on s’est embrouillé. Je n’aime pas que tout le monde soit au courant de mes histoires. 


Chronique-Un arabe & une françaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant