Partie 15*

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* Bref, la soirée commence. On mange, on boit, on fume, on danse. C'est parfait. Il commence à être tard. Tout le monde s'amuse. *


Salim boit beaucoup trop. Il enchaîne les joints. Il commence à être dans un sale état. Il sort dans le jardin. 
Cyndie vient me voir : "Salim est entrain de vomir !"

Je demande à Abdel de s'occuper de lui parce que moi j'aime pas ça. Ça me dégoûte .. Il va voir Salim. Il le met dans mon lit & reste un peu avec lui. 
J'suis un peu déçue parce qu'il a gâché la soirée. 
Bref, avec Cyndie on continue un peu de danser puis on va se coucher. 

Je rejoins Salim. Il dort profondément. Il est mignon, je peux pas lui en vouloir. Je m'endors. 

Je vous passe les 2 / 3 journées qui ont suivie .. Avec Salim tout est parfait. Il est adorable. On est H24 ensemble. Il met des disquettes à sa mère pour pouvoir dormir chez moi. Il lui fait croire qu'il dort chez Abdel. Abdel & Cyndie dorment toujours c'est moi. 

Cyndie : "Bon, ce soir nous on rentre chez nous. On va vous laisser un peu tout seul & en plus il faut qu'on voit un peu nos parents .."
Moi : "Bah c'est comme vous voulez hein ! De toute façon on se capte .."

Donc ils rentrent chez eux. 

On est Jeudi. Ce soir il y a une soirée dans un bar en centre. Mes copines veulent que je vienne.

Moi : "Salim, on va au T***** ce soir ?"
Salim : "Pourquoi on irait là bas ?"

J'avoue que les bars & tout c'est pas du tout nos délires. 

Moi : "Y a une soirée & mes copines veulent me voir .."
Salim : "Non, c'est mort, on y va pas !"
Moi : "Pourquoi ?!"
Salim : "Je l'sent pas, c'est tout. On reste là !"

J'insiste tellement qu'à force de le souler il change d'avis .. Il envoie un texto à ses gars pour savoir si ils seront là. & Quelques uns lui disent qu'ils y seront.

Donc on mange, on se prépare & c'est parti.

On arrive au bar. Ambiance de fou. Toutes mes copines sont là.

Salim : "Vas avec tes potes, moi je reste là avec mes gars !"

Je rejoins mes copines. On danse, on boit un verre. Je vois que Salim me surveille tout le temps du coin de l’œil. J'ai l'impression qu'il s'ennuie un peu. J'comprends parce que lui c'est plutôt skouater l'arrêt de bus ou son bloc avec ses gars qu'il préfère .. 
D'autres gars arrivent. Y a des grands de sa cité & un de ses cousins. Ils prennent une bouteille.

Je vais vers lui : "Je te préviens, si t'es bourré comme la dernière fois tu dors pas chez moi !"

Vous inquiétez pas, je l'ai pas affiché devant ses potes hein j'lui ai dis tout bas. 

Salim : "Oui t'inquiètes."

Il boit 3 / 4 verres. Moi je danse toujours avec mes copines. Je le vois sortir du bar avec ses gars pour aller fumer une clope devant. 
D'un coup je vois que ça commence à s'embrouiller dehors. Les gars, Salim, le videur. Ça commence à être le bordel. Je sors. 

J'attrape Salim par le bras, il est entrain d'insulter le gars du bar. 
Moi : "Il t'arrive quoi là ?!"
Salim : "Viens on se barre ! Ce bat*rd nous a viré. Faut mieux partir maintenant sinon on va l'enchaîner !"

Pas le temps de dire au revoir à mes copines rien. On part avec ses gars dans un autre bar. On est environ 15 / 20. Je suis la seule fille. Le 2ème bar est pas loin. 

On marche tous ensemble dans la rue, il est environ 4 heures du matin & d'un coup je comprends plus rien à ce qu'il se passe .. 

On croise deux mecs qui disent : Bande de sales arabes & noirs ! Rentrez chez vous."

Tout les gars leurs sautent dessus. J'ai l'impression qu'ils vont les tuer. Ça part : coups de poubelles, de ceintures, de béquilles, de poings américains .. 

Des gens sont entrain d'appeler les flics. 
J'essaie d'attraper Salim. J'y arrive pas. Il est fou. Tous ses gars sont fous. Ils s'arrêtent pas de taper. 
Je cris : "Les flics vont arriver !"
Personne m'écoute. 

Giros, sirènes .. 4 voitures de flics arrivent droit sur nous. 
J'entends tout le monde crier. "Courrez !" "Y a les keufs !"
Je vois plus Salim. J'entends sa voix : "Cours, on s'rejoint après !"

On est plus que 5. Les flics sont presque là. Salim part. Tous les autres sont déjà partis dans les petites rues. Un pote à Salim m'attrape le bras & il me tire. On court. 

J'comprends rien de ce qu'il est entrain de se passer. Les flics sont juste derrière nous. Son pote me lâche pas, on court. J'en peux plus, j'suis fatiguée mais je dois pas m'arrêter. 
Moi : "Lâches moi t'inquiètes pas."
Son pote : "Non, tu cours, traces toi !"

...

Chronique-Un arabe & une françaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant