Partie 132*

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* Si il veut me quitter, je préfère qu’il me le dise tout simplement & ça ira plus vite. Si il a quelqu’un d’autre, tant mieux pour lui, mais qu’il me laisse. Si il ne m’aime plus, qu’il ne me fasse pas croire des choses. Je ne comprends pas comment il peut me laisser comme ça, sans rien me dire & surtout en me mentant. 

J’aimerais tellement qu’il se mette à ma place & qu’il sache à quel point ça peut faire mal ..

J’essaie d’appeler sur son portable. *





Je me mets en inconnu pour ne pas qu’il sache que c’est moi. J’ai peur que ça sonne & qu’il décroche .. J’espère vraiment de tout mon cœur que le portable est toujours éteint. 
Je tombe directement sur la messagerie. Je suis soulagée. 

Coralie : « T’inquiètes, ça va aller. Il doit y avoir une explication à tout ça .. »
Moi : « Quelle explication sérieux ?! Je ne vois aucune excuse possible pour rattraper tous ces mensonges .. »
Coralie : « Sérieux, je vais pas te mentir, j’en sais rien ! Mais tu sais très bien que c’est pas possible que vous vous quittiez, vous êtes toujours fourrés ensemble ! »
Moi : « Bah, ça je sais .. Mais là, c’est chaud ! »

La pauvre, elle essaye de me rassurer .. Mais là, c’est loin, même très loin de fonctionner. 

Coralie : « Tu veux qu’on aille vérifier les horaires à la gare ?! »
Moi : « Non, sérieux, ça va encore plus me souler ! »
Coralie : « C’est comme tu veux, de toute façon, c’est juste à côté ! »
Moi : « Non mais c’est mort. J’ai même pas envie d’aller voir. »
Coralie : « Vas-y, c’est bon, penses pas à ça pour l’instant. On va regarder un film en attendant ! »

Je sors fumer une autre clope & on se pose devant la télé. 
Je n’arrête pas d’appeler sur son portable pour voir si il se rallume, mais toujours rien. 

On se cale devant un film. Mais elle, cette débile, elle me met devant un film romantique là. Pfff, ça me déprime encore plus. Sérieux, je kiff trop les films d’amour & tout .. Mais là, ce n’est pas du tout le bon moment. Je suis dégoûtée de l’amour.

Bref, le film se termine. Je regarde l’heure. 17 heures 30 déjà. Ce qui veut dire que Salim va bientôt arriver alors. Enfin, soit disant .. C’est bizarre, mais je n’en ai plus du tout envie. Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas lui parler. Je n’ai même pas envie qu’il y ai des explications. Je sais qu’on va se prendre direct la tête. Si je lui balance tout dans la gueule, il va péter un câble & me taper amnésie pendant je ne sais combien de temps .. Pouaah, je ne sais plus quoi faire. C’est un truc de ouf.

Moi : « Vas-y, à 17 heures 50, on sort pour voir si il y a un train qui arrive à la gare ! »
Coralie : « Ouai, si tu veux. On se mettra au-dessus du pont ! Attends, je vais me préparer. »

Bah ouaai, parce qu’elle est toujours en pyjamas pour l’instant .. Donc on monte dans sa chambre. En attendant, je continue d’appeler sur son téléphone. Encore & toujours sur messagerie. Je sais très bien qu’il va péter un plomb quand il rallumera son portable, mais tant pis, je m’en fous. 

Je suis dans mes pensées, pendant ce temps-là, Coralie se prépare. Elle met trop de temps pour s’habiller, se maquiller & tout, cette fille ! J’ai jamais vu quelqu’un mettre autant de temps. C’est abusé ! Elle me demande mon avis sur ses fringues, sur ses boucles d’oreilles, sur ses vernis, … Moi, je suis contente, ça me fait penser à autre chose. C’est mieux comme ça. 

D’un coup, je regarde l’heure. 
18 heures 06. M*rde, le train a déjà dû arriver .. Enfin, si il y en avait vraiment un ! 

Moi : « Vas-y, traces toi & rejoins moi dehors ! »

Je descends en courant. J’enfile mes chaussures en vitesse & je sors sur le pont. Je ne vois aucun train sur le quai. Pfff, qu’est-ce que je peux être C*nne sérieux. Je voulais vérifier qu’il mentait & j’en ai loupé l’occasion. 
Coralie me rejoint. 

Coralie : « Alors ?! »
Moi : « Rien .. Je ne saurais jamais si il y avait vraiment un train ou pas ! »
Coralie : « Il n’est peut-être pas encore arrivé .. »
Moi : « J’en sais rien. Puis c’est bon, ça me soule ! Je m’en fous. »

On reste comme deux C*nnes sur le pont à regarder le quai, jusqu’à ce que mon téléphone sonne.


Chronique-Un arabe & une françaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant