Chapitre 8

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(Alvaro)

Nous sommes au restaurant avec Lucia et elle a l'air de se régaler!

Je ne sais pas comment elle a pu accepter de dormir dans la même pièce que moi, alors qu'on se connaît que depuis quelques heures. Sans parler du fait que je me suis branlé en la regardant prendre sa douche.

Bon. Ok.

Cette dernière, elle est pas au courant ! Mais tout de même.

Je pense qu'elle fait confiance à son frère en fait. Si lui me fait confiance, alors elle peut aussi.

Pourtant... Ni l'un ni l'autre devrait !

L : Je suis dégoutée...

Am : Pourquoi ? C'était pas bon ? T'avais pourtant l'air d'aimer vu à la vitesse où tu as terminé ton plat.

On marche dans la rue, direction l'hôtel.

L : Hein ? Ah si ! Merci d'ailleurs pour m'avoir invité !

Am : De rien ! Mais tu parles de quoi alors ?

L : Je me disais que ca fait genre quoi... Quinze ans que Pedro te connaît, et qu'il ne m'a jamais présenté à toi ! T'es quelqu'un de gentil !

Am : On peut même dire vingt ans ! Mais je ne suis pas si gentil que ça hein ?

L : Permet moi d'en douter !

Am : C'est vrai que c'est dommage. On rigole des mêmes bêtises, y'a pas de gêne entre nous.

L : J'avoue. C'est comme si on se connaissait déjà depuis un moment en quelque sorte.

Elle s'accroche à mon bras pour marcher.

L : Par contre, ca caille !

Am : Y'a un petit vent pas sympa en effet. Attends !

Je nous arrête, et je déroule un peu mon écharpe pour lui mettre aussi autour du cou. Elle me sourit.

L : Et ça se dit pas gentil ! Tssss.

On marche en silence. C'est plutôt agréable d'être tous les deux en réalité. C'est simple entre nous. Elle n'essaye pas de m'impressionner non plus. Je me demande depuis combien de temps ce n'est pas arrivé ? Tellement de femmes essayent de me mettre le grappin dessus depuis que je suis connu grâce à la série. C'est parfois effrayant d'ailleurs.

On s'apprête à tourner dans une rue, mais une bourrasque de vent glacial nous surprend.

L : Ah putaiiin !!!

Elle recule. Et comme on porte la même écharpe, ça me fait basculer en arrière, m'étranglant au passage.

Am : Qu'est-ce que tu fais ??

L : J'aime pas le vent !!!

Am : D'accord! Mais faut bien qu'on passe par là pour rentrer à l'hôtel !

L : Mais y'a du veeeeent !!

Adorable, mais chiante.

Comme toutes les femmes tiens!

Am : Allez allez !! Dépêche toi, plus vite on bouge, plus vite on sera au chaud !

L : Raaah !!

Elle arrange un peu l'écharpe pour se cacher la moitié du visage, et enfile sa capuche. Elle me fait tellement rire, et craquer en même temps.

Clairement, elle essaye pas de m'impressionner. Elle n'a même pas peur d'être ridicule devant moi.
C'est encore plus rafraichissant que la bourrasque!

Am : Ca y est ? T'es parée ?

L : Ouais !

Am : Vamos !

On affronte ce courant d'air puis on presse le pas jusqu'à l'hôtel. Et franchement, je ne suis pas mécontent d'être dans le hall d'entrée ! Je récupère entièrement mon écharpe, et on se dirige vers ma chambre.

Am : Tu veux que j'appelle le room service pour boire un chocolat chaud ?

L : C'est une excellente idée ! Et on va se poser devant un film !

Am : Si on trouve une chaîne espagnole, pourquoi pas !

L : Bah y'a les sous-titres au pire non ?

Am : ...

Les sous-titres !! Putain ! Pourquoi j'y pense jamais à ça !!

C'est pas comme si j'étais dans le métier.

Pire! J'ai déjà fait du doublage.
Quel con je fais des fois !

Dans la chambre, je passe la commande et quand je raccroche, je vois Lucia appuyer sa main sur le canapé.

L : T'es sûr que c'est confortable pour passer ta nuit là? C'est raide quand même !

Comme ma bite !

Am : T'en fais pas.

L : Ca te dérange si je me mets en pyjama ?

Am : Non je t'en prie. Je pense que je vais me mettre à l'aise aussi quand on aura les chocolats.

Elle va dans la salle de bain se changer.

Je récupère les chocolats rapidement, et allume la télé. Elle sort de la salle de bain, et je l'observe en me retenant de me mordre la lèvre. Elle porte un petit short moulant en coton, et un t-shirt à l'effigie des Pink Floyd.

L : Brr ! Ca caille !

Am : Je vais monter le chauffage si t'as froid.

L : Ca te dérange pas?

Am: Non. J'aime bien avoir chaud.

Je vais monter le thermostat... Et une idée me vient!

Je le monte bien fort. Comme ça, peut-être qu'elle voudra se déshabiller un peu plus?

Sur un malentendu? Ca pourrait marcher non?

Quand je reviens vers le petit salon, elle est déjà bien calée dans le canapé, sa tasse dans les mains.

L : Tu veux regarder quoi ?

Am : Peu importe.

Je prends la télécommande, et je vais sur les films à la demande.

Am : Choisis !

L : La Casa de Papel !!

Am : Non, force pas s'il te plait...!

Ca l'a fait rire.

L : Ca alors ?

Am : L'arnacoeur...

Je lis le résumé.

Une romance française avec Vanessa Paradis et Romain Duris.

Am : Allez pourquoi pas ! Je vais me changer. J'en ai pour deux minutes.

Je vais dans la salle de bain. Il fait déjà bon dans la chambre. Du coup, je me fou à poil, et j'enfile juste un bas de pyjama. Je sors torse nu, et je me cale à côté d'elle. Je la vois me reluquer quelques secondes.

L : T'as si chaud que ça ?

Am : J'ai monté le chauffage !

L : Quand même ! En tout cas, ça va ? T'es pas pudique toi!

Am : Non. Tu l'es toi ? Avec ton mini short ?

L : Oui ! Mais j'avais pas prévu de passer la nuit avec toi !

Am : T'as pas tort! Mais t'aurais pu rester habillée aussi.

Elle prend un air dépité ce qui me fait rire.

Je lance le film avec les sous titres et je prends ma tasse.

L: Mais...

Am: Chuuut, le film commence !

Elle fronce les sourcils, et me donne un léger coup de coude, boudeuse.

Elle m'éclate !

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant