Chapitre 111

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(Pedro)

Je m'installe à côté de Clara, et lui prend la main.

C : Franchement ? Tu vois Alvaro retirer ses gosses de leur mère ? Et puis c'est pas toi qui me disait que depuis qu'ils sont séparés, il était pas bien parce qu'il les voyait pas souvent ? C'est pas crédible.

P : Si... Mais apparemment, il aurait pas mal changé depuis qu'il est avec Lucia.

C : Donc ? Tu penses que ça serait Lucia qui le change ? Ta sœur que tu ne peux plus voir non plus alors que tu m'as aussi dit que c'était une personne formidable, qui cherche à aider les gens et qui rêve d'un monde meilleur ?

P : ...

C : Les deux auraient changés ? Comme ça ? Deux personnes géniales qui ont le cœur sur la main ? Qui s'aiment ? Tu penses que ça pourrait en sortir que du mal ?

P : Mais Blanca elle a toujours été géniale aussi...

C : La Blanca qui se fait prendre en pleine rue devant des passants ?

P : ...

C : Tu sais ce que je crois ?

P : Non? Mais tu vas me le dire?

C : Je pense qu'elle aime toujours Alvaro dans le fond, et qu'elle a du mal de le voir refaire sa vie. Voir même peut-être qu'elle voudrait le récupérer.

P : C'est tordu.

C : Pourquoi ?

P : Si elle l'aime et qu'elle veut reconstruire leur couple, je ne vois pas pourquoi ses propos seraient si diffamatoires.

C : Parce qu'elle est jalouse et triste. Elle a laissé ta sœur se faire embarquer par les flics non ?

P : Lucia l'a agressé en même temps.

C : Pourquoi elle l'a agressé à ton avis ? Pour quelles raisons ta sœur serait allée la voir comme ça ? Juste pour l'attaquer tu crois? Ta soeur?

Je réfléchie une seconde.

Sa théorie se tient aussi.

P : ... J'en sais rien...

C : Voilà. C'est facile d'avoir une seule version. Mais ca serait pas mal d'écouter l'autre partie. Seulement voilà, tu es fâché contre ton meilleur ami et ta sœur. Donc c'est facile de croire en une femme qui te charme !

Je roule des yeux.

P : De ce que j'ai vu, elle avait pas ses enfants avec elle.

C : Ouh là !! Elle a pas eu ses enfants pendant une heure ou deux ! Quelle tragédie ! C'est sûr qu'on peut supposer qu'elle ne les a pas vu pendant au moins 2 ans.

P : Hum...

C : J'ai raison ou non ?

P : J'en sais rien.

C : Je sais que j'ai raison. Et y'a qu'un moyen de le savoir !

Je la vois sortir son portable.

P : ... Non non ! On les appelle pas!

C : Et pourquoi pas ? Ca fait un an Pedro !

P : Ecoutes. Alvaro n'a jamais essayé de s'excuser auprès de moi, et Lucia... Ca fait un moment qu'elle ne cherche plus à me contacter. Elle est passé à autre chose.

C : Normal non ? Tu lui as jamais répondu ! Je comprends qu'au bout d'un moment, elle puisse abandonner ! Et pour Alvaro, tu lui as collé ton poing dans la figure. Tout ce qu'il a fait, c'est de tomber amoureux de ta sœur.

P : Mais ils m'ont menti !! Tous les deux !!

C : Et on fait quoi nous ???

P : ...

C : Ca fait cinq mois qu'on est ensemble Pedro. Et personne n'est au courant de notre relation. On ment aussi. Alors imagine toi à la place d'Alvaro deux minutes. Surtout que c'est avec ta sœur.

P : Mais même !!

C : T'es tellement agaçant...

P : Oh bah ça va hein ?

Je me lève, et je retourne dans la cuisine. J'ouvre le frigo.

P : Tu veux manger quoi ?

Elle me rejoint dans la cuisine et ferme le frigo.

C : Change pas de conversation.

P : Je pense qu'on devrait l'arrêter si.

C: T'es juste sans argument valable.

P: Une carbonara, ca t'irait?

C : Si tu m'aimes vraiment, envoie un message à ta sœur.

P : Mais ça n'a aucun rapport au fait que je t'aime !! C'est quoi ce chantage affectif ??

C : Ca vient du fait que je t'aime aussi crétin !! Et que j'en ai ras le bol de te voir faire la gueule ! T'es pas complètement heureux à cause de toute cette histoire !

P : Je suis heureux. Parce que je t'ai toi.

C : Tu n'es pas complètement heureux. Et je ne peux pas subvenir à tous tes besoins.

P : ...

C : Je sais pas? T'as pas envie de dire à ton meilleur pote que t'es tombé amoureux ?

P : ...

C : Ou qu'il y a une superbe femme qui est tombée amoureuse de toi aussi?

P : ...

Je grogne et rouvre le frigo.

C : ... Tu te rends compte que ça fait deux fois là, que je te dis que je t'aime, et que t'es tellement énervé contre eux que tu ne réagis pas ?

P : Tu veux que je dise quoi ? Je t'aime et tu m'aimes. C'est très bien !! Faudrait que je te fasse l'amour sur le sol de la cuisine ?

C : Par exemple?

Je la regarde, surpris.

Je sens une pointe d'excitation monter en moi.

Cette femme me fera toujours un sacré effet. Je ne peux pas lutter contre.

P : Ok!

Je me jette à moitié sur elle, et je lui dévore la bouche en lui empoignant les cheveux. Elle commence déjà à gémir, et à passer ses mains sous mon t-shirt.

Très vite, je l'allonge sur la table de la cuisine, et je lui fais l'amour passionnément, ne pensant plus à rien d'autre.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant