Chapitre 50

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(Lucia)

Non mais c'est mort ! Alvaro ne va pas rester ! C'est pourquoi je referme la porte sur lui. Seulement, il la coince avec son pied.

Am : Non! S'il te plait!

L : Retire ton pied !

Am : Non! Il faut que je te parle.

L : Mais j'ai pas envie de t'entendre putain !

Am : Je t'en prie Lucia...

L : Bah vas y ! Je t'écoute ?

Am : Euh... Là comme ça? Sur le pas de la porte ?

L : Ouais !

Am : ... Je... Tu as peur de moi?

L : Ouais !!

Am : Je... Merde...

Il commence à avoir les larmes aux yeux, complètement anéanti.

Il retire son pied de la porte et tourne la tête pour pas que je le vois pleurer...

L : Je t'écoute. T'as une minute.

Am : Je suis vraiment désolé... Je sais pas ce qu'il m'a prit... Je voulais tellement être parfait, te faire passer la soirée parfaite! Je me suis mis énormément de pression pour te faire passer le meilleur moment de ta vie, en te faisant comprendre que je ne m'intéresse pas à toi que pour le sexe... Mais... Tu m'as allumé toute la soirée...Et je suis rentré comme dans... une sorte de transe! Je comprends que tu ne veuilles pas me parler. Je comprendrais même que tu ne veuilles jamais me pardonner pour ma réaction. Mais tout ce que je voudrais te dire, c'est que tu me rends fou Lucia. La première fois que je t'ai vu à Florence, ca a réveillé quelque chose dans mon cœur. Y'avait comme une chaleur qui n'arrêtait pas de grandir. Je l'avoue, au début, c'était que pour ton physique. Mais quand on a commencé à parler ensemble, je me suis rendu compte à quel point tu es une femme extraordinaire! Ma seule crainte, c'était que notre voyage se termine, notre relation avec... Et j'ai cru que c'était le cas. Je deviens débile... Tout ça, c'est de ta faute Lucia... Parce que je suis tombé amoureux de toi... Sans prévenir...

Mon cœur se serre. J'ai envie de le croire.

Mais... Est-il vraiment amoureux de moi ? En si peu de temps ? Mais comment il a pu me faire ça alors ? J'espère qu'il n'essaye pas de m'embobiner pour se donner bonne conscience.

Je suis surement dingue, mais je lui ouvre la porte en grand pour l'inviter à rentrer.

Je laisse la porte ouverte, sans rien dire, et je vais m'asseoir sur le canapé. J'attrape ma tasse de chocolat et je la bois.

Du coin de l'œil, je vois Alvaro rentrer timidement, et refermer la porte. Il quitte sa veste, et il vient devant moi. Il s'accroupit et pose sa main doucement sur mon genou. Je la repousse.

Am : ... Je suis vraiment désolé.

L : ...

Am : Parles moi...

L : ...

Il passe sa main sur son visage, comme dévasté.

L : Si tu m'aimes ? Pourquoi t'as essayé de me fourrer ta queue dans la bouche de force ?

Am : ... Je... J'aimerais pouvoir te l'expliquer... Mais moi même, je n'en sais rien...

L : D'accord... Et je dois m'attendre à quoi la prochaine fois ? Tu me tripotes dans mon sommeil, puis tu veux me forcer à te faire une gorge profonde. C'est quoi la suite ? Tu m'attaches et tu me forces la boîte la boite à caca avec une canette ?

Il écarquille les yeux, choqué par mes propos.

L : Ecoutes, mais alors, écoutes moi bien Alvaro. C'est vrai que jusque là, j'ai été plutôt du genre coquine avec toi. J'aime le sexe. Je ne peux pas le nier. Mais à Florence, on s'amusait. C'était comme un jeu. Y'avait de la tension, et donc une certaine intensité. Et ce soir, si je t'allumais, c'est parce que j'avais sincèrement envie de l'homme que j'avais devant moi. Un homme doux, attentionné, à l'écoute, drôle. C'est ça, qui m'a excité. Mais t'es devenu quelqu'un d'autre d'un seul coup. Quelqu'un...

Je commence à avoir la voix qui tremble.

L : Quelqu'un que j'ai déjà connu avant toi.

Am : Excuse moi... T'imagines pas à quel point je m'en veux... J'ai jamais eu l'intention de te faire du mal...

L : Je ne l'ai jamais raconté à personne.

Am : Je sais. Pedro a pas l'air plus au courant que ça pour nous.

L : Non... Je te parle pas de ça...

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant