Chapitre 90

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(Alvaro)

Elle nous ramène chez elle en roulant avec prudence.

Je ne peux pas détacher mon regard de son visage.

Elle m'aime.

Elle me l'a enfin dit.
Je me sens plus heureux que jamais même après avoir reçu les coups de mon meilleur ami.

Elle se gare sur sa place de parking et coupe le moteur.

L : Si on va pas à l'hôpital, laisse moi au moins te soigner.

Am : Tout ce que tu voudras.

On descend de voiture et enfin, je me retrouve chez elle. Je vois Prof courir vers nous. Je vais pour me baisser pour le prendre dans mes bras, mais ce petit con grimpe sur mon jean avec ses griffes.

Am : Bordel !! Tu piques !!

Je le prends par la peau du cou pour le retirer de ma jambe, et je le serre contre moi.

L : C'est son délire en ce moment.

Am : Coucou toi... Je pensais pas que tu pourrais me manquer...

Il ronronne et se frotte contre ma barbe.

L : Tu lui as manqué aussi. T'es son papa...

Je penche la tête, et je lui fais un bisou, attendrie.


L : Allez, salle de bain.


On va à la salle de bain, et je m'appuie contre le lavabo. Lucia sort du coton du placard, avec de l'alcool avant de me regarder en faisant la grimace.

L : Il t'a pas loupé.

Am : C'est pas grave. Au moins maintenant, il sait...

L : Je pensais pas qu'il réagirait aussi violemment.

Am : En même temps, vu la façon dont il a découvert ça, AIEUH ! Ca pique !!

L : Arrête de bouger !

Am : Mais ca pique !!!

L : Me force pas à t'attacher !

Am: Ca te plairait je suis sûr.

L: C'est pas impossible !

Elle me soigne et jette le coton à la poubelle.

L : Ca va ? T'as pas envie de vomir ?

Am : Non pourquoi ?

L : C'est un des symptomes d'une commotion cérébral...

Am : Non ça va.

L: Des étourdissements?

Am: Non, sauf quand je me penche...

L: Perte d'équilibre?

Am: Non. Ca va mieux, je suis moins sonné.

L: Mal de tête?

Am: Non. Sauf là où je me suis tapé.

L : Tu t'es cogné où ?

Je prends sa main, et je la pose sur l'arrière de ma tête.

L : Ouuuh... Tu vas avoir une belle bosse.

Am : J'en ai une autre ailleurs.

L : Aucune difficulté à penser en tout cas !

Je pose mes mains sur ses hanches, et je la plaque contre moi.

Am : Lucia. J'ai envie de toi.

L : C'est pas vraiment le moment là.

Je me frotte contre elle.

L : Non non. On va aller s'allonger, mais on va rien faire. Il faut que tu te reposes. Je veux pas que tu ais la tête qui tourne.

Am : Je peux faire l'étoile.

L : Arrête cinq minutes tu veux ?

Elle me prend la main, et elle m'emmène dans la chambre. Je retire mes vêtements pour me mettre en boxer, et elle vient contre moi, à moitié nue.

Cette sensation, de sentir sa peau contre le mienne. C'est divin. Ca m'a vraiment manqué.

Je la prends dans mes bras, et elle me fait des petits bisous dans le cou.

Am : T'es bien silencieuse.

L : Je pense à Pedro.

Am : C'est à dire ?

L : Tu crois qu'il veut plus jamais nous revoir?

Am : T'inquiètes pas. Il est simplement sous le choc. Quand ca lui aura passé, tout redeviendra comme avant.

L : T'as l'air sûr de toi. Il a quand même dit qu'on était morts à ses yeux...

Am : Il a dit ça sous le coup de la colère.

L : Mais pourquoi il est en colère ? Parce que tu couches avec moi ?

Am : Je pense... Que c'est parce qu'on lui a menti surtout. On lui a caché la vérité pendant presqu'un an.

L : Hum...

Am : On ne peut pas lui en vouloir pour ça.

L : Pourquoi tu t'es pas défendu ?

Am : Ben...

Parce que j'avais la bite à l'air déjà !

Am : Parce que je méritais qu'il me frappe. Je t'ai fait beaucoup de mal, alors je l'ai laissé faire.

L : Il avait pas à te frapper.

Am : T'en fais pas. J'en suis pas mort.

Je la serre dans mes bras.

Am : Dans quelques jours, il reviendra nous parler. Et on lui dira toute la vérité.

L : Peut-être pas tout. Je me vois mal lui dire que dans mon sommeil, t'as fourré ta queue bien dure dans ma culotte pour te faire du bien et que notre histoire à commencé comme ça.

Am : Bon d'accord, peut-être pas toute la vérité. Mais le plus important.

L: Oui... Tu crois qu'il a fait le lien avec notre premier rendez vous catastrophique?

Am: Il est pas idiot. Il va comprendre.

Elle me caresse le torse, et je lui embrasse le front.

Am : Lucia ?

L : Oui?

Am : Redis le moi...

L : Ca suffit Alvaro.

Am : Alleeeez?

Elle vient sur moi, et elle m'embrasse tendrement avant de me regarde dans les yeux.

L : Je t'aime...

Je fonds littéralement. Je la serre dans mes bras, et elle finit par s'endormir. J'en suis pas loin aussi, mais je sens qu'on saute sur le lit, et un poids à mes pieds. Je relève la tête, et je vois Prof qui s'installe confortablement.

Bon d'accord. Pour cette nuit. J'ai besoin de me retrouver avec ma petite famille pour la nuit. J'ai besoin de sentir que je fais parti de leur vie.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant