Chapitre 3

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(Pedro)

Quelle horreur cette journée ! Ne pas dormir de la nuit, à boire, à danser, et même à fumer un petit pétard, me fait prendre vraiment conscience que je n'ai plus 20 ans !

Je suis avec Alvaro, et le pauvre, il est dans le même état que moi.

Mi hermanito...

Malgré tout ça, je suis hyper heureux d'être avec lui. Je l'adore vraiment comme si c'était mon petit frère. Ca fait quoi ? Peut-être une vingtaine d'années qu'on se connaît. Le plus drôle, c'est qu'au début, on ne s'entendait pas vraiment. C'était pas la guerre non plus mais... Enfin, quand un petit con vous pique un rôle sous votre nez, ça m'avait foutu les boules ! Mais après avoir parlé tous les deux, je me suis rendu compte que ce mec là, c'était un homme génial, ouvert d'esprit, avec des valeurs, et des principes. Il adore aussi le partage. Son truc, c'est vraiment d'enseigner aux gens. Sans compter qu'il a une culture incroyable

Son rôle du professeur lui colle à la peau.

Quand la journée se termine, je vais dans ma chambre. Dans un peu plus d'une heure, on a décidé de se faire un petit resto quand même avec Alvaro. On en a repéré un, loin des quartiers touristiques. Au moins, on sera au calme.

Je prends ma douche, et quand je sors, je vois qu'on m'appelle sur mon portable. Je noue rapidement ma serviette autour de ma taille et vais répondre.

P : Allo ??

L: Pedro?

P : Lucia ? Ma petite sœur! Ca va ?

L: Pas vraiment non...

P : Qu'est-ce qu'il se passe ?

L : C'est... C'est pas simple de t'expliquer comme ça... Je peux passer ?

P : J'adorerai te voir frangine, mais là, je suis à Florence, en Italie.

L : Aww... Tu tournes ?

P : Oui. Pour la Casa.

L : D'accord...

Elle ne dit plus rien. Mais je la connais bien. Quand elle se tait, c'est qu'il y a vraiment quelque chose qui cloche.

P : Lucia? Dis moi ce qui ne va pas.

Je l'entends soupirer.

P : Tu veux vraiment m'en parler en face ?

L : Je préfèrerais...

P : Tu peux venir me rejoindre ?

L : Pedro... J'ai pas un rond...

P : Je te paye ton billet. Y'a pas de soucis, tu le sais bien.

L : Tu ferais ça ?

P : Evidemment. Surtout que là, ça à l'air important. Tu peux venir quand ? Tu bosses pas ?

L : Ah oui... Faudrait que je te parle de ça aussi. Mais non, je ne bosse pas. Ou plus du moins.

P : Tu t'es fait virer ?

L : Non... Mais je t'en parlerai en même temps.

P : Tu m'inquiètes...

L : Tu m'envoies le mail avec le billet d'avion ?

P : Oui. Je vais te faire ça tout de suite.

L : Merci Pedro.

P : Lucia ?

L : Oui ?

P : Fais attention à toi.

L : Toi aussi. Je t'aime.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant