Chapitre 195

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(Pedro)

Je vois mon pote complètement anéanti. Je ne sais pas quoi faire, si ce n'est de le serrer dans mes bras pour tenter de le consoler.

Bon dieu Lucia, t'es où ?

Am : Comment je vais faire sans elle Pedro? Elle est tout pour moi. Je n'aurais pas dû lui faire une demande aussi naze. J'ai pourtant essayé d'être original.

P : Je sais. Je sais tout ça. Tu veux que j'essaye de l'appeler ?

Am : Ca sert à rien. Elle a éteint son téléphone.

Je soupire et lui caresse le dos.

Am : Tu crois que j'aurais dû lui demander dans un restaurant banal ?

P : Non. Elle mérite quelque chose d'extraordinaire et tu le sais.

Am : Oui mais j'ai essayé et...

Je sens mon portable vibrer dans la poche arrière de mon jean. Et comme les vibrations insistent, je comprends que c'est un appel.

P : Attends. Excuse moi hermanito.

Je m'écarte pour prendre mon portable. Des fois que ça serait Lucia...

Am : C'est elle ?

P : Non. Ma mère...

Am : Tu réponds pas ?

P : Non ! Elle va encore me demander quand est-ce que je me marie, et la conversation va durer trois heures minimum. J'ai plus important à faire, là tout de suite.

L'appel s'arrête et je m'apprête à ranger mon téléphone quand ma mère me rappelle.

Am : Ca à l'air important.

P : Ouais. Je vais répondre. Désolé vieux.

Am : T'inquiètes...

P : Allo maman ?

M : Pourquoi tu m'as pas répondu la première fois ? T'es en galante compagnie ?

P : On peut dire ça.

M : Qui ? Elle s'appelle comment ?

P : Elle s'appelle Alvaro !

M : Ah ! Il s'en remet ?

P : De ?

M : Du refus de Lucia pardi!

P : Comment t'es au courant de ça ? Lucia t'a appelé ?

M : Mais non ! Elle a débarqué à la maison y'a une heure.

P : C'est pas vrai ?

Je regarde alors.

P : Passe moi Lucia.

Il lève la tête, d'un coup, très intéressé par ma conversation, et je vois dans ses yeux de l'espoir.

M : Elle est sous la douche. Tout à l'heure si tu veux.

P : OK. Elle t'a dit pourquoi elle avait refusé ?

M : Elle est restée vague. Elle m'a juste dit que Alvaro lui avait menti et que ça l'avait blessé. Dis moi Pedro ? Alvaro ? C'est pas un Don Juan qui fait la cour à droite à gauche au moins ?

P : Non maman. C'est pas de ce genre là. Il l'aime vraiment.

M : Qu'est-ce qu'il lui a dit alors ?

P : C'est compliqué. Disons, qu'il s'y ait juste mal prit pour demander sa main.

M : Très mal prit non ?

P : Ouais. Mais c'est aussi un peu mon idée donc...

M : Parce que t'es impliqué la dedans toi aussi ??

P : Bah...

M : QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ FAIT ???

Et voilà. Je me fais encore pourrir par ma mère. Y'en a marre à 47 balais !

Am : Elle est chez tes parents ?

P : Oui.

M : Quoi oui ?

P : Je parlais à Alvaro.

M : Passe le moi.

P : Pourquoi ?

M : Savoir ce qu'il a fait à ma fille !

P : Mais fou lui la paix ! Il est déjà assez mal comme ça !

M : Passe le moi je te dis !

P : Ooooh mais t'en as pas marre ?

M : Parle moi autrement ! Je suis ta mère tout de même ! A cause de lui, Lucia est triste ! Et à ce train là, elle ne se mariera jamais !

P : Hey ! C'est elle qui a refusé !

M : Mais il a menti !

P : Oui ! Juste pour l'attirer à Barcelone pour lui faire une surprise ! Il voulait pas qu'elle se doute de ses intentions. C'est quoi le mal à ça ?

M : ...

P : Ah ! J'ai réussi à te clouer le bec pour une fois !

M : ...

P : Bon ? Elle en est où ?

M : Toujours dans la salle de bain.

P : Alors rappelle moi quand elle sera sortie. Elle a éteint son portable. Elle s'est barré sans dire où en plantant Alvaro sur place. Il est inquiet.

M : ...

P : S'il te plait maman, pour une fois, écoutes ce que je te dis.

M : Oui d'accord.

P : Merci ! A tout à l'heure.

Je raccroche.

P : Bon. Elle est chez mes parents. Rassuré ?

Am : Un peu... Tu crois qu'elle voudra me parler ?

P : Si elle veut pas, on porte les mômes jusqu'à la voiture, et on part les rejoindre sur le champ.

Am : Tu crois que c'est une bonne idée ?

P : Pourquoi pas ?

Am : Lucia a peut-être besoin de réfléchir un peu?

P : Non bah c'est bon. Elle est chiante elle aussi. Depuis quand on se barre comme ça ? Ok, on n'a pas été malins. Mais elle, elle est encore plus bête de refuser ça ! Complètement débile même !

Am : Heyy ! Parles pas d'elle comme ça...

Je roule des yeux.

P : C'est ma sœur.

Am : Et c'est ma femme !

P : Justement, non !

Il serre des dents et me lance un regard noir.

P : ... Excuse moi. Mais y'a un moment, où elle agit comme une idiote. C'est une Alonso O'Choro. Tous des idiots.

Am : J'ai pas de chance de traîner avec deux de cette espèces alors.

P : C'est clair!

Je pose ma main sur son épaule.

P : Tu veux faire quoi alors ?

Am : Attendre qu'elle me rappelle.

P : Tu veux pas y aller ?

Am : Non. De toute façon, c'est à elle de venir vers moi.

P : T'as pas tort. Bière ?

Am : ... Vodka.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant