Chapitre 196

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(Lucia)

A peine je suis sortie de la salle de bain, que mon père me serre dans ses bras.

P : Aaaah ma fille ! Ca fait longtemps que je ne t'ai pas vu !

L : Bonjour papa! Ca va ?

P : Ca va et toi ma belle ?

Mon père. L'homme le plus adorable du monde, et le plus admirable à mes yeux.

Il est grand, il est fort, il est beau. Il a toujours été comme un héro pour moi. Et me retrouver dans ses bras à cet instant, avec tous ces évènements, je fonds en larmes.

P : Eh ben alors ?C'est quoi ce gros chagrin ?

Il me caresse les cheveux en me berçant.

P : Tu veux faire un tour en voiture ?

L : J'adorerais ça.

P : Allez viens, avant que ta mère nous choppe !

Il prend ses clés de voiture, et on sort discrètement par le garage.

Je monte dans sa vieille Volkswagen coccinelle de 1967, toute jaune. Sa fierté! Ca fait des années que je ne suis pas remontée dedans. Et qu'est-ce que j'en ai des souvenirs dans cette voiture!

Ca me rappelle les vacances. Les longs trajets pour aller dans le Sud de l'Espagne, du côté de Gibraltar.

Je me souviens aussi des chamailleries que j'avais avec Pedro à l'arrière, de la radio qui passait de la variété...

On roule un petit moment, sans rien dire.

Mon père a toujours su écouter. Une vraie qualité, déjà en tant que personne, mais surtout pour un homme. Je m'en suis rendue compte au fil des années.

P : Alors? Dis moi ce qui te fait pleurer ? Ou plutôt ? Qui je dois tuer ?

Je ne peux pas m'empêcher de glousser à travers mes larmes.

L : Comment tu sais que ça concerne quelqu'un ? T'as parlé à maman ?

P : Tu connais ta mère. J'ai pas pu décrocher un mot. Elle m'a lancé que ton Alvaro t'avait demandé en mariage, et que tu avais refusé.

L : C'est ça...

Un nouveau silence.

Je sèche mes larmes, alors que mon père s'engage vers la campagne.

P : Tu ne te sens pas prête ?

L : Si. Tu vas penser que je suis compliquée.

P : C'est ce qui fait ton charme!

Je souris légèrement.

P : Allez. Crache le morceau qu'on puisse en discuter.

Je me mords la lèvre, et soupire.

L : Je l'aime vraiment papa, mais il est tellement... con!

P : Tout le temps ?

L : Non, heureusement! On a fait construire une maison, et on vient tout juste de s'y installer.

P : Oui. Pedro m'a parlé de ça. Tu t'y sens bien ?

L : J'ai pas vraiment eu le temps de m'y poser faut dire.

P : Ca viendra. Ca prend un peu de temps pour faire son nid. Surtout à deux.

L : Sans doute. Quoi qu'il en soit, Alvaro est parti pour tourner un film dès l'emménagement. J'en étais heureuse pour lui. Ca faisait un moment qu'il n'osait rien faire pour des raisons familiales.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant