Florence - Tome 1

Chapitre 132

(Alvaro)

J'ai pu récupérer les enfants, enfin.

J'ai essayé d'appeler Blanca encore, mais en vain.

Je sais pas ce qu'elle fait mais ca commence à m'inquiéter un peu.

En plus, je ne peux pas les emmener à l'hôpital. Si ils voient Lucia avec les ciseaux la... Ils vont être traumatisés les pauvres.

Du coup, j'ai appelé la nounou d'urgence. Elle a bien voulu me les garder, même à l'improviste. Encore une chance...

Mais il est déjà super tard quand j'arrive à l'hôpital. J'espère que Lucia ne m'en voudra pas. Qu'elle comprendra. Mais bon, même moi je m'en veux à la limite, de ne pas être là pour elle.

Quand j'arrive vers elle, je la vois toujours avec les ciseaux. Ca me donne un haut le cœur. Je lui prends la main et la serre contre moi.

Am : Mon amour, je suis là ! Excuse moi, les enfants, j'ai dû les emmener chez la nounou et... Merde... Putain... Comment tu vas ? Tu vas t'en sortir hein ? Dis moi que tu vas t'en sortir... Je ne peux pas te perdre... Je...

On pose une main sur mon épaule. Je me redresse, et je me tourne.

Am : Pedro... ?

P : Ca va aller.

Toujours en gardant la main de Lucia dans la mienne, je me tourne, et je viens poser mon front sur l'épaule de Pedro.

Il est là. Je ne sais pas comment il a apprit la nouvelle. Peut-être par Clara, mais je m'en fiche. Il est là...

Am : Hermano...

Il finit par m'enlacer et me frotter le haut du dos. Je sens aussi Lucia me serrer la main doucement.

Je le lâche, et je me tourne vers Lucia.

Am : Comment tu te sens?

L : Ca va. J'attends juste qu'on me retire ce truc là.

Am : Ca fait mal?

L : Hum...

P : A ton avis ??

Am : Oui. Question idiote.

P : C'est pas moi qui l'ait dit.

Am : Qu'est-ce qu'il s'est passé?

L : J'allais faire les courses comme tu sais et on m'a agressé.

Am : Comme ça ? Sans raison ?

P : ...

L : Y'a des fous partout.

Am : C'est rassurant... Et Clara ? Elle est arrivé ?

L : Elle est partie boire un café. Depuis un moment d'ailleurs.

Am : Pedro ? Tu voudrais pas aller la rejoindre s'il te plait ?

P : Non.

Je serre des dents. Putain. Mec, tu pourrais arranger les choses avec elle. C'est l'occasion. Et je te tends la perche ! Et j'ai envie de me retrouver avec la femme que j'aime un petit peu.

Am : T'as pas envie d'un café ?

P : J'ai pas besoin de café, merci.

L : Pedro... Alvaro a envie d'être avec moi deux minutes. S'il te plait.

P : Non mais je reste avec toi Lucia. Y'a pas moyen !

L : Bon. Pas grave.

Je m'installe sur le tabouret qui traîne, et je caresse le bras de Lucia.