Chapitre 187

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(Pedro)

C'est vraiment une mauvaise idée son plan à Alvaro... Notre plan...

Lucia est tellement bouleversée que ça me déchire le cœur.

Il ne pouvait pas lui faire une demande normale ?

Je suis resté dormir avec elle. Enfin dormir...

Elle n'y arrivait pas, et moi, de la voir comme ça, je n'y arrivais pas non plus.

Elle pleure beaucoup, et je la serre dans mes bras. Je la berce aussi.

Le lendemain matin, elle a à peine dormi.

L : Je vais aller à Barcelone.

P : D'accord... Quand?

L : J'ai vu qu'il y avait un vol pour 10h. Le temps de déposer les enfants à l'école... Tu pourras les garder ensuite ? Le vol de retour est tard dans la nuit...

P : Y'a pas de problème.

L : T'as les doubles des clés de la maison ?

P : Oui oui. T'en fais pas.

L : Ok. Je vais acheter mon billet alors.

Je l'observe toute la matinée.

Elle est vraiment mal!

Elle tourne en rond, elle touche à tout sans rien finir, elle est complètement ailleurs.

On emmène les enfants à l'école ensemble, et je l'accompagne à l'aéroport.

P : Tu veux pas que je vienne avec toi ? T'es sûre ?

L : Non. Tu t'occupes des jumeaux hein?

P : Oui... Appelle moi si t'as le moindre soucis.

L : Oui.

P : Mais n'importe quoi hein ? Même au cas où tu le tuerais, et qu'il faut planquer le corps.

L : J'irais pas jusque là... Mais Pedro ?

P : Hum ?

Elle m'embrasse la joue et me serre dans ses bras.

L : Merci.

P : De?

L : D'être là. Et de me l'avoir dit... J'imagine que c'était pas forcément une décision facile à prendre.

Je lui fais un signe de tête, et elle va prendre son avion.

Avant de repartir en voiture, j'appelle Alvaro.

Am : Hey !

P : Mec...

Am : Oui ?

P : Elle va prendre l'avion. Elle atterrit à 11h30.

Am : Super !

P : ... C'était pas une bonne idée.

Am : Pourquoi ?

P : Elle a pas dormi de la nuit... Elle a pas arrêté de pleurer, je te jure, elle est vraiment pas bien. On dirait que c'est la fin du monde.

Am : Elle est même pas un peu en colère ?

P : Elle l'a été les premières minutes, mais là, elle est surtout dévastée.

Am : Hum...

P : T'as intérêt de bien rattraper ton coup hermanito. Parce que si quand elle revient, elle continue de souffrir, je te promets que je te colle mon poing dans la gueule.

Am : Je commence à avoir l'habitude.

P : Je plaisante pas.

Am : Ok.

P : Bon. Je rentre.

Am : Les jumeaux ?

P : Je m'en occupe t'inquiètes pas.

Am : D'accord. Merci.

P : De rien. Je te laisse préparer ton coup.

Am : Oui.

Je raccroche et je rentre chez moi.

Je flippe à mort. J'espère que ça va bien se passer, que finalement, Lucia sera agréablement surprise, qu'elle passera des larmes aux rires, et qu'elle dira oui.

Mais je ne sais pas pourquoi, mais je le sens pas.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant