Chapitre 20

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(Lucia)

Après notre escapade au bar, on se trouve un restaurant pour déjeuner avec Pedro et Alvaro. On discute bien, on mange la meilleure pizza de notre vie, et surtout, on évite les endroits trop surpeuplés pour ne pas qu'ils se fassent repérer. D'ailleurs, ils m'ont montré des vidéos d'eux, d'il y a trois jours, où les fans étaient complètement hystériques dans la rue. C'est impressionnant, et à la fois effrayant...

L : Je sais pas comment vous faites. Moi ça me ferait trop peur !

P : Pourquoi ?

L : Je sais pas. Vous faites juste votre boulot ! On n'acclame pas les éboueurs ou le boulanger du coin !

Am : C'est parce qu'on est beaux !

P : Grave !!!

L : Non mais redescendez un peu les mecs. Vous ne valez pas Bradley Cooper ou Johnny Depp non plus !

Enfin Pedro, c'est clair, mais Alvaro il est encore plus beau que Bradley !

Am : C'est le pouvoir de la télé.

L : Ouais mais ça fait peur. Un jour, on va retrouver l'un de vous emprisonné dans la cave d'un fanatique !

P : Tu viendras nous chercher !

Am : Et tu soigneras nos bobos si nécessaire !

L : Pff bande d'abrutis ! Vous pensez vraiment que je serais capable de vous retrouver. Pire! Que j'ai envie d'affronter un psychopathe pour vous libérer?

P: Tu me brises le coeur!

Ils rigolent tous les deux, faussement outrés. Ils sont mignons. Je me rends compte à quel point Pedro et Alvaro sont proches. Et ça me dégoute de plus en plus de ne pas avoir rencontré Alvaro avant. Qui sait ? Si ça se trouve, on aurait pu vivre une relation sérieuse lui et moi, dans d'autres circonstances ? Ou pas... Après tout j'en sais rien. Ce que je sais éventuellement, c'est qu'en ce moment, ma vie est trop chaotique pour tenter quelque chose de sérieux, et que ca reste que du sexe entre nous. On s'amuse. On se change les idées. Et je me doute bien que dès qu'on partira de Florence demain, on reprendra le cours de nos vies.

P : Putain ! J'ai envie de dessiner !

L : Hein ? Ah non ! Tu vas pas te remettre à dégrader les biens publics encore!

Am : Comment ça ?

L : Monsieur Alonso, quand il avait 16 ans, s'amusait à tagger la ville entière !

Am : Je savais pas ça !!

L : Tu savais pas qu'il a passé une nuit en cage et que nos parents l'ont privé de ses crayons et qu'il a pleuré comme une madeleine ??

Alvaro s'esclaffe, amusé.

P : Heeey !! Je te rappelle que toi, à 17 ans, tu as été arrêté saoule sur la voie public, à montrer tes seins à tous les automobilistes !

Am : Vous êtes une famille de tarés !!

L : Oh ça va ! Au moins, j'ai fait plaisir à certains !

P : Pas à papa !

L : Tu m'étonnes. Je me suis pris une branlée après ça ! Et toi Alvaro ? T'as fait des conneries quand t'étais jeune ?

Am : Euh... Ben... Ah ! Si !... Ouais non...

P : Cherche pas. Alvaro c'est un gentil !

Mon cul ! Il viole des nanas dans leur sommeil et baise dans les chiottes d'un bar !

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant