Chapitre 28

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(Lucia)

Ca fait déjà une semaine qu'on est revenu de Florence. Et ce soir, Pedro sort pour assister à la première de El Embarcadero, la nouvelle série d'Alvaro. Il enfile sa veste en cuir, et me regarde.

P : Je suis comment ?

L : Beau gosse! Ca te va bien !

P : Merci ! T'es sûre que tu ne veux pas venir ? J'ai le droit d'emmener quelqu'un.

L : Non. Je suis motivée pour faire des recherches internet pour trouver un job là.

P : Tu peux les faire demain.

L : Pedro... Regarde moi. Je suis pas en pyjama, je me suis pas lavé les cheveux depuis trois jours, et j'ai la flemme de me faire belle !

P : J'avais envie de t'avoir à mon bras moi.

L : Pfff tu parles ! Tu vas voir toutes tes connaissances célèbres, et moi, je ferais la potiche à ne pas savoir quoi dire. Je ne suis même pas sûre de pouvoir tenir une conversation avec eux puisque je suis en retard de plusieurs années sur toute la culture espagnole. Et du monde entier d'ailleurs.

P : Mais non !

L : Mais vas y ! Tu vas être en retard!

P : C'est ton dernier mot?

L: Oui !

P: Comme tu veux.

Il se penche pour m'embrasser le front.

L: Tu boudes pas hein?

P: Non t'en fais pas. Je sais pas à quelle heure je rentre par contre.

L: T'occupes pas de moi. Profite de ta soirée.

Il me sourit, me fait un clin d'oeil et finalement, il s'en va.

Moi, je me cale bien avec l'ordinateur, et non, je ne fais pas des recherches pour un nouveau job... Enfin si, pendant environ trois minutes peut-être. Je suis trop distraite, et je me perds vite sur internet.

J'en suis à regarder des photos de Alvaro sur Google images.

J'arrête pas de penser à lui. Le mec, il a encore mes affaires, et même pas il vient me les rendre. Je trouve ça blasant. Il m'évite vraiment. Je ne sais pas ce que je lui ai fais en soit. Du coup, j'arrête pas de me dire qu'en réalité, il avait juste envie de mon cul, et que maintenant qu'il a reprit son train train quotidien, ben il m'a déjà oublié...

Je suis surement pathétique. Je devrais faire la même chose, probablement ! Mais j'en suis incapable. Les moments passés avec lui ont été comme une bouffée d'air frais alors que je me suis noyée dans le travail si longtemps, coincée avec un homme atroce qui n'éprouvait même plus de désir pour moi.

Avec Alvaro, je me suis sentie heureuse. Et maintenant, d'être loin de lui...

Je soupire. Je tombe sur une photo de lui pendant un shooting. J'ai rarement vu un si bel homme. Et il m'a voulu. Au moins pendant deux jours.

L : Raaaah !!! Ca me gave !!

Vas y. Je ferais mieux de me trouver une passion ou un nouveau job là! Du moins, une autre passion que Alvaro Morte !

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant