Florence - Tome 1

Chapitre 82

(Lucia)

Je pleure toute la soirée.

Je me sens vraiment pas bien.

Je ne peux pas rester comme ça.

Alvaro m'a trompé. Avec Blanca. Son ex... La mère de ses enfants. Pourquoi il m'a dit qu'il m'aimait si il couche avec elle merde! Comment il a pu me faire ça ?

Je ne peux pas rester comme ça. Alors j'envoie un message à Pedro.

L : « Coucou ? Ca va ? »

P : « Ca va. Je glande devant la télé. Et toi ? »

L : « Non... »

Et ça ne se fait pas attendre. Il m'appelle. J'hésite à répondre. Je ne sais même pas si il va me comprendre avec mes sanglots.

P : Lucia ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu pleures ??

L : ... Mon mec m'a largué...

P : Oh ? Merde... Je suis désolé... Pourquoi ?

L : J'en sais rien... Je... Il m'attendait chez moi... On était bien ce matin... Et quand je suis rentrée, j'ai vu qu'il pleurait... Je lui ai demandé ce qu'il avait, et il a pas voulu me le dire... Et... Il a prit ses affaires et il est parti en me disant que de toute façon, j'étais pas amoureuse de lui...

P : Il est con ? Même moi j'ai remarqué que tu te sentais bien ces derniers temps. Que tu rayonnais. Et tu m'as même dis que tu commençais à tomber amoureuse de lui. Et y'a de ça un moment déjà.

L : Oui... Je suis dingue de lui Pedro...

P : Bah... Rappelle le. Dis lui que tu l'aimes...

L : Je l'ai déjà rappelé... Il a couché avec son ex...

P : T'es pas sérieuse?

L : Si...

P : ... Putain... Quel fils de pute... Tu veux que j'aille lui casser la gueule ?

L : Non...

P : Hum... Il le mérite pourtant. T'es sûre? Ou juste lui mettre un coup de pression !

L: Non... Ca en vaut pas la peine.

P: Tu veux que je vienne ?

L : Je veux pas te déranger...

P : Jamais tu me dérangera... J'arrive... A tout de suite.

Il raccroche.

83.

(Pedro)

J'aime pas trop savoir ma sœur triste. Surtout avec tout ce qu'elle a vécu.

C'est qui ce connard là qui ne peut pas avoir de patience?

Qui la largue en lui disant qu'il a baisé son ex ? Quelle merde ce type ! Il la mérite tellement pas !

Mon petit ange...

Je rentre chez Lucia, avec mes clés. Elle est allongée sur le canapé, à pleurer. Et je bug.

P : T'as un chat ?

L : Oui... Depuis hier... Je l'ai récupéré au refuge...

P : C'est une bonne chose non ? T'es pas toute seule comme ça !

Je retire ma veste et m'assois près d'elle. Je lui caresse la joue.

P : Hey... Arrête de pleurer.

L : J'ai mal...

P : Je sais. Mais il te méritait pas. C'est une raclure.

L : Ce matin... Tout était encore parfait Pedro... Il me disait tous les jours qu'il était amoureux de moi. Et je le voyais dans ses yeux, dans ses gestes aussi. Il s'occupait bien de moi... J'étais heureuse... Et quand je suis rentrée... Il m'a largué.

Je soupire. Si seulement je pouvais lui donner une réponse...

P : Je ne sais pas trop quoi te répondre ma belle. Il avait peut-être une bonne raison? Mais ca reste bizarre si tu penses que tout allait bien.

L: Oui...

P: Peut-être qu'il faisait semblant?

Elle pleure plus fort alors je me crispe.

Je suis pas très délicat, je l'admets.

P: Tu veux un câlin ? Regarder un film ? Aller rayer sa voiture ? Ou tu veux que j'appelle Alvaro et qu'on fasse la fête ?

L : Non... L'appelle pas... Le dérange pas...

P : La dernière fois que tu étais dans cet état là, il a réussi à te consoler. J'ai l'impression qu'il est meilleur que moi pour ça.

L : J'ai juste besoin de mon frère cette fois...

P : Très bien.

Je retire mes chaussures, et je grimpe sur le canapé pour m'allonger derrière elle. Je la serre dans mes bras. Elle continue de pleurer. Je ne sais pas quoi faire pour la calmer. Alvaro saurait lui. J'en suis sûr. Il est plus sensible que moi là dessus.

P : Tu te souviens de ce que maman nous chantait quand on était triste?

L : Ne chante pas s'il te plait... Tu chantes trop mal...

Ah...

Ca fait plaisir !

Je suis pas prêt de la consoler si elle me rembarre comme ça.