Florence - Tome 1

Chapitre 89

(Alvaro)

Oh non...

P : ...

Je sais que c'est Pedro qui vient d'allumer la lumière. Et je prie pour qu'il nous ait pas vu. Mais vu que j'ai le cul à l'air, la bite dans sa petite sœur chérie...

P : C'EST QUOI CE BORDEL ?????

Je ferme les yeux. Je vais me réveiller.

Mais je sens sa main m'empoigner le col, et il me tire en arrière jusqu'à me faire tomber sur le parquet. Je le regarde. Je suis terrifié. J'ai jamais vu Pedro avec le visage aussi rouge de colère, les yeux qui sortent de leurs orbites, limite la bave au coin des lèvres. Mais quand je vois son poing se fermer. Je sais que c'est fini pour moi.

Le choc de ses phalanges contre ma mâchoire est si violent que ma tête se cogne contre le parquet dans un bruit qui me fait froid dans le dos.

J'ai mal.

Vraiment mal.

Je ne sais pas par quel miracle, mais je suis bien conscient de tout ce qu'il se passe.

L : PEDRO !! ARRETE !!

Agenouillé au dessus de moi, il s'apprête à me redonner un coup de poing, mais Lucia le retient comme elle peut.

P : POUSSE TOI !!!

L : ARRETE MERDE !!! LE FRAPPE PAS !!! PEDRO !!!

P : IL A ABUSE DE TOI !!! DE MOI AUSSI !!

L : DIS PAS DE CONNERIES !!! JE L'AIME MERDE !!!!

Hein ?

Je redresse la tête pour la regarder.

P : QUOI ?

Am : Lucia... ?

Je la regarde malgré ma vision a moitié brouillée.

Elle pleure.

J'ai envie de la toucher mais j'ai très peu de force a cause du choc.

L : Bah oui... Je t'aime Alvaro...

Pedro lâche mon col et regarde sa sœur.

P : Attends... Si je comprends bien?? C'est lui ton fameux mec là ?

Elle fait oui de la tête puis il me regarde.

P : Lucia... il a recouché avec Blanca!

L : Non. C'est pas vrai.

Am : Non...

B : Non on n'a pas recouché ensemble non...

Je tourne la tête. Je me rends compte qu'il n'y a plus de musique et que pas mal d'invités sont à l'encadrement de la porte, dont Blanca... Alors que j'ai toujours la bite à l'air.

L : Pedro...

P : Ca fait combien de temps ???

L : On a commencé à se fréquenter à Florence...

Il passe ses mains sur son visage et pousse un long soupire. Puis il nous regarde à tour de rôle.

P : Vous êtes tous les deux morts pour moi. Sortez de chez moi.

L: Quoi?

P: Dégagez, tous les deux.

L: C'est quoi cette réaction de merde?

P: Lucia ! Hummm !

Il se fraie un passage parmi les invités, visiblement en colère, et Lucia pousse tout le monde pour refermer la porte. Elle se précipite sur moi.

L : Alvaro ? Ca va?

Je la regarde avec un sourire niais.

Am : Redis le...

L : De quoi? Oh! Je... Je t'aime.

Am : Encore...

Elle me sourit en caressant mon torse doucement.

L : Alvaro... ?

Am : Oui ?

L : Abuse pas.

Je me redresse pour l'embrasser, malgré la tête tourne.

Am : Humm...

L : Viens. On doit partir d'ici. Faut que je t'emmène à l'hôpital en plus.

Am : Ca va, t'en fais pas.

L : Alvaro. Ta tête a cogné le sol. Discute pas.

Am : Je veux rentrer chez toi... Voir Prof.

L : Après ! Hôpital d'abord.

Am : Mais ca va je te jure.

Elle m'aide à me relever.

L : Ok.

Elle prend son téléphone, et me fou le flash dans la gueule.

L : Garde les yeux ouverts.

Am : Mais ca nique les yeux !!

Elle me passe la lumière devant les yeux de droite à gauche

L : T'as des vertiges ?

Am : Non... Seulement quand j'ai relevé la tête trop vite pour t'embrasser.

L : Et là ?

Am : Non.

Elle éteint la lumière, et je cligne des yeux.

L : Si t'as mal à la tête, tu me le dis.

Am : Oui.

L : Promis ?

Am : Promis.

L : Bien... Allez viens. On rentre.