Florence - Tome 1

Chapitre 151

(Pedro)

Je suis devant la porte depuis une bonne minute déjà, et je serre les dents. La porte n'est pas vraiment insonorisée, et je reconnaîtrais entre mille le bruit des couilles qui s'entrechoquent contre une paire de fesses.

Ces enfoirés sont en train de s'envoyer en l'air.

J'espère au moins que les mômes font la sieste.

Allez, je supporte plus. Je vais pas attendre qu'ils finissent, c'est mort. Ca m'énerve déjà bien assez comme ça !

Je frappe à la porte.

Silence.

Lucia m'ouvre. Ses yeux brillent, ses pupilles sont complètement dilatées. Elle se recoiffe à moitié, comme si c'était naturel. Je jette un œil au dessus d'elle, et je vois Alvaro attacher sa ceinture.

P : Vous faisiez quoi?

L : Rien ?

Je regarde Alvaro qui tourne la tête.

P : Ouais ouais. Prenez moi pour un lapin de deux semaines.

Je rentre, agacé.

P : Les enfants ?

Am : Je viens de les coucher. Ils en ont pour facile une heure.

P : D'accord.

L : Tu peux fouiller dans le frigo si t'as faim.

P : J'ai déjà mangé.

L : Sinon, je t'ai posé un plaid sur le canapé si tu veux fermer les yeux un peu. C'est vrai que t'as l'air épuisé.

Am : T'as fait la fête toute la nuit ?

P : Pas comme ce que vous faisiez non.

Am : Ok ok... Lucia? On doit y aller.

L : Oui. Fais comme chez toi hein ? Et si y'a un soucis, je laisse mon téléphone allumé.

P : Ca va aller.

L : A tout à l'heure.

P : Ouais.

Ils s'en vont, et je retire mes chaussures pour m'échouer sur le canapé. Je fais tomber le plaid sur moi et je ferme les yeux un instant. Sauf que voilà... Avec ce que je viens d'entendre, pas moyen de dormir un peu. Ils m'ont trop agacés !