Florence - Tome 1

Chapitre 34

(Lucia)

Alvaro veut me parler... ALVARO VEUT ME PARLER PUTAIN !!!

Est-ce que je suis prête à ça ? Et surtout ? Il va me dire quoi ? Il va s'excuser d'avoir réagit comme un con ? Ou il va me dire que je suis grave bandante avec ma robe et qu'il a envie de remettre le couvert pour cette nuit avant de m'éviter encore une fois pour un bon mois ?

L : Dans dix minutes, tu me rejoins sur le balcon ?

Am : D'accord...

Je prends le plat, et je vais servir les gens. Alvaro se mêle à la foule, et une fois mon plat vide, je retourne en cuisine le déposer. Pedro me rejoint vite. Et ça ne m'arrange pas !

P : Ca te plait comme soirée alors ?

L : Oui ? Enfin ça vient de commencer quoi !

P : Mais ça va être bien ! Je devrais peut-être mettre de la musique non ?

L : Oui ! Pourquoi pas !

Je vois Alvaro ouvrir la fenêtre du balcon et la refermer derrière lui. Putain il va m'attendre, et Pedro qui me parle de Bon Jovi quoi. Mais qu'est-ce que je m'en tape moi ???

L : Ecoutes Pedro, met la musique que tu veux ! Je m'en fiche.

P : Okkkkk !!!

L Bah vas y !

P : Mais qu'est-ce que tu as ? T'as tes règles ou quoi ?

L : Vas y. Dégages !

Il sort de la cuisine, et je surveille qu'il soit occupé pour me jeter sur la porte du balcon. Je referme bien la porte derrière moi. Alvaro est au bout, à l'abri des regards, accoudé à la balustrade.

Il est tellement magnifique putain! Au point que j'ai envie de le prendre en photo, à regarder l'horizon comme ça. Mais je vais m'abstenir ! C'est pas le moment !

Je m'approche de lui doucement, et je m'accoude à côté de lui.

L : Désolée, j'ai un peu de retard...

Am : C'est rien. C'est ta soirée après tout.

L : Oui. Enfin ca fait genre une heure que je connais l'existence de cette soirée.

Il me regarde, interrogatif.

L : Pedro m'a tout dit à la dernière minute.

Am : Il voulait te faire la surprise ?

L : Ah non. Il a oublié de me le dire.

Am : Qu'il est con.

L : N'est ce pas?

Il se redresse, et me regarde profondément.

Am : Ecoutes...

L : Oui ?

Il semble chercher ses mots. Qu'est-ce qu'il va me dire bon dieu ?

Am : J'ai tes affaires dans le coffre de ma voiture...

L : ... Ah! Oui merci...

Am : ...

Quoi ? C'est tout ? Putain quelle déception !

Et sans que je réagisse, rapidement, il m'attrape la joue pour poser ses lèvres sur les miennes.

J'écarquille les yeux de surprise, et le temps de réaliser, je les ferme tout en frissonnant de bien être.

Petit à petit, je me colle contre lui, et il passe ses bras autour de moi. Je pose mes mains sur son torse, et après quelques secondes, je m'écarte de lui.

L : Non attends!

Am : Hum...

L : J'arrive pas à te suivre? On passe du bon temps à Florence, puis tu me fais la gueule parce que j'ai pas voulu coucher avec toi avec Pedro à côté, et maintenant, tu me sautes dessus.

Am : Je te faisais pas la gueule. Enfin... Si. Mais je la faisais parce que tu voulais arrêter de me voir.

L : De te voir ? Mais... Non !

Am : Non ? Tu veux dire que tu voulais...

L : Alvaro... J'osais pas recoucher avec toi. Après, j'avoue que je ne sais pas si j'aurais voulu continuer en revenant à Madrid puisque ma vie prenait un mauvais tournant. Mais je n'ai jamais été contre de te revoir. Bien au contraire!

Am : Putain...

Il me prend dans ses bras et pose sa tête sur mon épaule.

Am : Je suis désolé... J'ai vraiment mal interprété.

L : C'est clair... J'arrêtais pas de me dire qu'en fait, t'en avais qu'après mon cul.

Il s'écarte pour me regarder. Son regard brille. Il prend ma main doucement, et il la pose sur son torse, au niveau de son cœur. Il bat fort...

Mais ça veut dire quoi ? Qu'est-ce qu'il essaye de me dire ?

Am : Lucia... T'es une belle femme, c'est vrai. Mais tu es tellement plus... Je ne pourrais pas m'intéresser à toi que pour ça. Je...

La porte fenêtre s'ouvre, et lui comme moi, on a le reflex de s'écarter l'un de l'autre. On voit Jaime, en train de s'allumer une cigarette. Putain il fait chier lui !!!

J : Ca va ?

Il s'approche de nous.

L : Super ! Et toi ? Tu t'amuses ??

J : Bonne soirée ouais !

Je jette un œil à Alvaro. Il voulait me dire quoi de plus merde ??? Maintenant ce petit trou du cul a coupé court à notre discussion !

L : Je rentre moi ! J'ai pas chaud ! A toute les garçons !

Je me décide de rentrer. De toute façon, la conversation est morte.